Migaud pressenti pour présider la haute autorité pour la transparence de la vie publique

Par AFP  |   |  382  mots
Ancien député socialiste de l'Isère, Didier Migaud préside depuis février 2010 la Cour des comptes où il a été nommé par Nicolas Sarkozy. (Crédits : Reuters)
Emmanuel Macron envisage de nommer Didier Migaud président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), a confirmé l'Elysée mercredi.

C'est un poste qui reste très sensible. Selon un communiqué diffusé par l'Elysée ce mercredi 15 janvier, le président de la République Emmanuel Macron envisage de nommer Didier Migaud à la tête de la haute autorité pour la transparence de la vie publique.  M. Migaud, premier président de la Cour des comptes, âgé de 67 ans, remplacerait Jean-Louis Nadal, qui a quitté ses fonctions en décembre dernier. Cette nomination se fait sur proposition du Premier ministre Edouard Philippe.

"Le Président de l'Assemblée nationale et le Président du Sénat sont saisis de ce projet de nomination, afin que la commission intéressée de chacune des assemblées (commissions des Lois, NDLR) se prononce dans les conditions prévues par le cinquième alinéa de l'article 13 de la Constitution", a rappelé la présidence de la République dans un communiqué. La Constitution prévoit que le chef de l'Etat ne puisse pas procéder à cette nomination si une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés dans les deux commissions se prononce contre.

10 ans à la Cour des comptes

Didier Migaud avait succédé à Philippe Séguin à la tête de la Cour des comptes le 11 mars 2010.  Diplômé et enseignant en sciences politiques, élu local de 1986 à 2010, élu national de 1988 à 2010, il a été notamment rapporteur général du budget et président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

Dans un message aux personnels des juridictions financières, Didier Migaud a expliqué avoir accepté la proposition de prendre la tête de la HATVP car cette "fonction au service de la transparence de la vie publique exige la même impartialité et la même indépendance" que la présidence de la Cour des comptes.

"Elle me permettra de continuer d'être utile à la République et à nos concitoyens, en portant à l'extérieur des juridictions financières nos valeurs d'exemplarité et de rigueur", a-t-il ajouté.

Rendant hommage au travail de la Cour des comptes et de ses personnels, il a dit l'avoir "servie avec une immense fierté", tout en prenant bien soin d'attendre de voir "si les commissions parlementaires avalisent (sa) candidature et que le Président de la République confirme son choix dans les jours qui suivent