Municipales : la succession de Griveaux, un casse-tête pour LREM

Par La Tribune.fr avec Reuters  |   |  400  mots
(Crédits : Reuters)
Le désistement de celui qui figurait en troisième position dans les sondages en vue des élections municipales dans la capitale - derrière la maire sortante Anne Hidalgo (PS) et l'actuelle maire du VIIe arrondissement Rachida Dati (LR) - n'a pas entamé la volonté de LaRem de partir à l'assaut de l'Hôtel de Ville.

"Notre responsabilité collective c'est de continuer à porter ce projet", a déclaré à la presse le délégué général de LaRem, Stanislas Guerini, à l'issue d'une réunion dans le QG de campagne du désormais ex-candidat.

Villani se dit ouvert à tous

Des cadres du parti présidentiel se sont à nouveau réunis vendredi après-midi pour réfléchir à la suite de la campagne, certains responsables de LaRem déclarant que le choix d'une éventuelle nouvelle tête de liste n'interviendrait pas avant la fin du week-end. Cédric Villani a laissé entendre qu'il pourrait reprendre le flambeau malgré son exclusion récente de LaRem.

"Mon projet reste bien sûr ouvert à toutes celles et à tous ceux qui souhaitent l'alternance à Paris sur la base des valeurs progressistes et écologistes que je défends", a-t-il dit en réponse à une question sur une éventuelle fusion de sa liste et de celle de LaRem.

Au-delà des remerciements et de l'appui affichés au sein de sa formation, Benjamin Griveaux a également reçu le soutien de personnalités politiques de tous bords, dont ses adversaires en vue du scrutin des 15 et 22 mars prochain.

Cédric Villani a fait part dans un tweet de son soutien "plein et entier" à Benjamin Griveaux et à sa famille, qualifiant la diffusion de la vidéo de "menace grave pour notre démocratie". De son côté, Anne Hidalgo a "pr(is) acte" du retrait de son adversaire et appelé dans un communiqué "au respect de la vie privée et au respect des personnes".

Disciple de Strauss-Kahn

Agé de 42 ans, père de trois enfants, Benjamin Griveaux, ancien disciple de Dominique Strauss-Kahn et qui fut secrétaire d'Etat au ministère de l'Economie et des Finances puis porte-parole du gouvernement au début du quinquennat d'Emmanuel Macron, ne fait pas l'unanimité, y compris au sein de son propre camp.

A la veille de son entrée en campagne sous le slogan "Paris ensemble avec Benjamin", l'hebdomadaire Le Point avait publié des propos insultants ("abrutis"), voire orduriers ("fils de p...") qu'il avait tenus au sujet de ses adversaires dans un cadre en principe privé. Ses dernières propositions dans le cadre de la bataille pour la mairie de Paris ont fait l'objet de nombreuses railleries sur les réseaux sociaux, notamment celle de déplacer la Gare de l'Est pour "créer un Central Park" parisien.