Nouveau variant du Covid-19 : Il serait « sensible aux nouveaux vaccins disponibles cet automne » (Brigitte Autran, Covars)

Par latribune.fr  |   |  531  mots
Interrogée sur un retour du port du masque obligatoire, Brigitte Autran, présidente du Covars, a estimé « qu'il sera envisagé si on repassait dans une phase épidémique intensive, mais pour l'instant on n'en est pas là ». (Crédits : GONZALO FUENTES)
En raison du regain de l'épidémie de Covid-19 du fait du nouveau variant EG.5.1, « la priorité est (...) de préparer la campagne de vaccination » qui doit débuter cet automne, a assuré Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars). Elle exclut toutefois un retour au masque obligatoire pour l'instant.

Et voilà que les masques refont parler d'eux. La faute au nouveau variant EG.5.1, surnommé Eris par certains scientifiques, qui semble avoir profité des rassemblements estivaux tels les fêtes de Bayonne. Le nombre de nouveaux cas recensés dans le monde a bondi de 80% sur un mois, avec 1,5 million de contaminations supplémentaires du 10 juillet au 6 août, selon l'Organisation mondiale de la santé.

En conséquence, « la priorité est de comprendre le nouveau variant et de préparer la campagne de vaccination », a jugé la présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) Brigitte Autran dans une interview à Libération ce mercredi. Elle s'est toutefois voulue rassurante expliquant que si « on n'exclut pas qu'il devienne majoritaire », « nous n'avons pas de signes d'une gravité particulière » pour autant.

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Sensible aux nouveaux vaccins

« Les premières données scientifiques suggèrent qu'il est sensible aux nouveaux vaccins qui seront disponibles au début de l'automne », a-t-elle noté. En effet, pour la prochaine campagne de vaccination, trois vaccins seront proposés aux populations à risque : « deux vaccins à ARN messager mis au point pendant le printemps par les laboratoires Pfizer et Moderna ainsi qu'un vaccin aux particules recombinantes, développé par Novavax en suivant les préconisations de l'OMS », a-t-elle détaillé.

Elle pointe néanmoins l'existence d'un nouveau variant du Covid-19, BA.2.86, membre de la famille Omicron, est surveillé attentivement par l'OMS en raison d'un « plus grand nombre de mutations » le rendant « susceptible d'évoluer de façon plus importante et de se répandre plus facilement ». Il a été détecté « au Danemark, en Israël et aux Etats-Unis, mais il n'est pas encore présent en France. »

 « On n'en est pas au retour du masque »

Interrogée sur un retour du port du masque obligatoire, Brigitte Autran a estimé « qu'il sera envisagé si on repassait dans une phase épidémique intensive, mais pour l'instant on n'en est pas là ». Quant au système de surveillance du Covid, allégé et actuellement « proche de celui de la grippe », « il est prévu que pendant l'automne (...) le système soit réajusté pour faire face de manière optimale à une amplification des risques », a-t-elle précisé. La France étant sortie du cadre législatif de l'urgence sanitaire, « les mesures telles que les prescriptions et les remboursements ou encore le séquençage de tests se déploient par paliers », a-t-elle encore ajouté.

De son côté, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, a appelé lundi, sur BFMTV, à « reprendre le réflexe de mettre un masque » dès « qu'on a un symptôme ou en contact avec des personnes fragiles ». Et d'insister : « Il faut qu'on se dise tous que porter le masque, c'est quelque chose de banal qui doit être un réflexe ».

En France, la Direction générale de la santé assurait mi-août que « les autorités sanitaires n'[avaient] pas baissé la garde » mais « adapté » la surveillance, car « le Covid est désormais une des infections respiratoires aiguës virales, à côté de la grippe et du VRS », à l'origine des bronchiolites.

(Avec AFP)