"Pas ça, pas nous, pas la gauche ! ", se révolte Aubry

Par latribune.fr  |   |  351  mots
Évoquant les dernières dernières défaites électorales du Parti socialiste, Martine Aubry et les autres signataires estiment que "l'affaiblissement durable de la France se prépare, et bien évidemment celui de la gauche".
Martine Aubry, Benoît Hamon, Daniel Cohn-Bendit figurent parmi les signataires d'une tribune dénonçant la politique du gouvernement de François Hollande, et en particulier l'avant-projet de la loi El Khomri jugé contraire aux valeurs de la gauche.

"Trop c'est trop". Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, mercredi 28 février, plusieurs personnalités du Parti socialiste, dont Martine Aubry, Benoît Hamon, et d'autres signataires comme l'économiste Daniel Cohen mais encore Daniel Cohn-Bendit, fustigent la politique du gouvernement de François Hollande, qui, selon eux, accumule les dérives. Ils dénoncent le refus d'accueillir plus de réfugiés, la déchéance de nationalité, et l'avant-projet de la loi El Khomri, notamment.

Ce projet "a provoqué non plus de la déception, mais de la colère !", estiment les signataires.

"C'est toute la construction des relations sociales de notre pays qui est mise à bas en renversant la hiérarchie des normes, et en privilégiant l'accord dans l'entreprise dans un pays où le taux de syndicalisation est faible et où le patronat n'a jamais aimé la négociation", dénoncent les signataires.

Selon eux, "les salariés vont subir un chantage permanent et les entreprises seront soumises à des distorsions de concurrence".

Contre les heures supplémentaires au rabais

Martine Aubry, Benoit Hamon et les autres signataires dénoncent également la généralisation de la possibilité de ne plus payer "les heures supplémentaires en heures supplémentaires", le plafonnement des indemnités prud'homales pour licenciement abusif.

"Que le patronat institutionnel porte ces revendications, pourquoi pas. Mais qu'elles deviennent les lois de la République, sûrement pas ! Pas ça, pas nous, pas la gauche !

"La démocratie est atteinte"

Enfin, la tribune fait référence à la ministre du travail qui a laissé entendre que le gouvernement pourrait utiliser l'article 49-3 de la Constitution permettant l'adoption d'un texte sans vote. Un recours que François Hollande a dit toutefois vouloir éviter.

"On brandit à nouveau la menace de l'article 49-3. Tout cela est déraisonnable. Une France gouvernée sans son Parlement est mal gouvernée. La démocratie est atteinte."

Évoquant les dernières dernières défaites électorales du Parti socialiste, les signataires estiment que "l'affaiblissement durable de la France se prépare, et bien évidemment celui de la gauche".