Fillon : "Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen"

Par latribune.fr  |   |  317  mots
François Fillon, pour l'instant distancé dans les sondages, a sévèrement attaqué ce dimanche Nicolas Sarkozy en lançant "Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen".
La bataille pour la primaire de droite a commencé réellement ce week-end. François Fillon, dans un entretien au quotidien Le Monde, reproche à Nicolas Sarkozy l'absence de nouveautés dans son programme. Ce dimanche, il aussi taclé l'ancien président de la République en faisant allusion à ses déboires judiciaires.

Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon... Plusieurs ténors de la droite et candidats à la primaire ont fait leur "rentrée" politique ce week end.  Ainsi, François Fillon, dans un entretien au quotidien Le Monde daté du 27 août a "taclé" Nicolas Sarkozy, jugeant qu'il  " n'y a rien de très nouveau" dans le programme de l'ancien président de la République qui emploie selon lui le "même ton, (les) mêmes thèmes" et propose "trop de demi-mesures".

"Il veut mettre fin aux 35 heures mais seulement s'il y a des augmentations de salaires. Il prône un âge de départ à la retraite de 63 ans, alors que tous les autres pays européens sont à 65 ans. Il n'a pas tiré toutes les conséquences de la situation présente", fustige l'ancien Premier ministre.

Et d'ajouter:

"Le débat ne doit pas se résumer à un duel entre François Hollande qui a échoué et un ancien président de la République qui n'a malheureusement pas convaincu les Français en 2012".

Ce dimanche, lors de son grand meeting de rentrée sur ses terres sarthoises, l'ancien premier ministre a été encore plus loin dans ses attaques contre Nicolas Sarkozy en déclarant : "Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen", déclenchant l'hilarité de ses sympathisants. "Il ne sert à rien de parler d'autorité quand on n'est pas soi-même irréprochable".

Juppé également dans le collimateur

Mais dans le colonnes du Monde, François Fillon s'en prend aussi à Alain Juppé, toujours donné vainqueur de la primaire par les sondages: "Alain Juppé est obsédé par le rassemblement. C'est respectable, mais cela se fait au détriment d'une clarification programmatique et idéologique". "Cela conduit de mon point de vue à ne pas aller assez loin dans la transformation dont la France a besoin pour se redresser".

(Avec AFP)