Prélèvement à la source : ce ne sera pas avant 2019

Par latribune.fr  |   |  325  mots
Le Premier ministre a précisé qu'entre les mois de juillet et septembre, le dispositif serait testé dans plusieurs entreprises volontaires.
Le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé dans une interview au Parisien le report de cette mesure votée dans le cadre de la loi de Finances 2017 et qui suscite de fortes réticences de la part du patronat. Dès l'entre-deux-tours, Emmanuel Macron avait indiqué que le prélèvement à la source n'entrerait pas en vigueur en 2018 comme initialement prévu.

Son application était prévue le 1er janvier 2018 mais a finalement été reportée. La mise en oeuvre du prélèvement de l'impôt à la source est "décalée au 1er janvier 2019', a annoncé le Premier ministre, Edouard Philippe, dans une interview publiée mardi soir sur le site du Parisien.

"C'est plutôt une bonne réforme. [...] S'agissant de l'argent des Français et des recettes de l'Etat, je ne veux pas m'engager dans cette réforme sans avoir la certitude que, techniquement, tout se passera bien. On va utiliser l'année qui vient pour garantir que le dispositif sera opérationnel et simple pour les employeurs et notamment pour les petites entreprises", assure l'ancien maire LR du Havre, interrogé par des lecteurs du quotidien.

Des tests dans des entreprises volontaires

Le Premier ministre a précisé qu'entre les mois de juillet et septembre, le dispositif serait testé dans plusieurs entreprises volontaires.

Ces tests feront l'objet d'un "audit, pour vérifier que ce dispositif fonctionne totalement". Le ministère de l'Action et des Comptes publics précise que cet audit "sera conduit par une équipe de l'Inspection générale des finances et d'un cabinet indépendant".

"Les dispositifs relatifs à l'année de transition seront reportés d'un an et les modalités d'imposition pour 2018 resteront inchangées par rapport à celles en vigueur en 2017", ajoute-t-il dans un communiqué.

Avec le prélèvement à la source, l'impôt est collecté l'année du versement du revenu et non l'année suivante, comme c'est le cas actuellement. Cette mesure a été votée dans le cadre de la loi de Finances 2017 et suscite de fortes réticences de la part du patronat. Dès l'entre-deux-tours, Emmanuel Macron avait indiqué que cette mesure n'entrerait "en toute hypothèse" pas en vigueur à cette date, s'inquiétant notamment du choc psychologique infligé aux Français lorsqu'ils verraient leurs salaires amputés sur leur fiche de paie.