Première obligation verte : la France emprunte 7 milliards d'euros

Par latribune.fr  |   |  297  mots
Les ministres Ségolène Royal et Michel Sapin lors du lancement de l'obligation verte, le 3 janvier.
Un mois après la Pologne , la France est devenue le deuxième pays à émettre des titres de dette qui serviront à financer des investissements en faveur de la transition énergétique.

Annoncée en avril 2016 par François Hollande, lancée par Ségolène Royal et Michel Sapin début janvier, et désormais réalité. La France a emprunté 7 milliards d'euros mardi lors de sa première émission d'obligations vertes, a indiqué à l'AFP la Société Générale, qui fait partie des banques responsables de l'opération. La France a choisi d'emprunter sur une échéance de 22 ans, avec une date de remboursement fixée au 25 juin 2039, avait annoncé lundi l'Agence France Trésor (AFT), l'agence de Bercy qui gère la dette de l'Etat.

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Concrètement, les obligations vertes sont des titres de dettes dont le montant doit financer des investissements en faveur de la transition énergétique et écologique. Les fonds levés serviront à financer des investissements dans quatre domaines, notamment via le Programme d'investissement d'avenir : la lutte et l'adaptation contre le réchauffement climatique, la protection de la biodiversité et la lutte contre la pollution. L'initiative avait été annoncée par le président de la République en avril 2016.

Huit fois plus que l'émission d'obligations polonaise

La Pologne a inauguré l'entrée en jeu des Etats sur ce marché déjà investi par les entreprises et de grandes institutions internationales notamment, avec une émission d'un montant de 750 millions d'euros réalisée en décembre.

Les gouvernements sont "la catégorie d'émetteurs (emprunteurs) qui manquait sur le marché des obligations vertes", relève auprès de l'AFP Felix Orsini, responsable des émissions de dettes souveraines chez Société Générale-CIB. Parmi les autres banques chargées de l'opération, on retrouver Barclays, BNP Paribas, Crédit Agricole CIB, Morgan Stanley et Natixis.

(Avec AFP)