Présidentielle 2017 : Agir par ordonnances ? "Un choc de confiance" nécessaire, justifie Macron

Par latribune.fr  |   |  396  mots
"Il y aura un dialogue social dès le printemps-été mais derrière je demanderai à ce que le Premier ministre sollicite par un projet de loi d'habilitation l'autorisation au parlement de procéder par ordonnances, parce que c'est plus rapide et efficace sur le sujet", a détaillé Emmanuel Macron, mardi.
Souhaitant que les "effets [de la réforme du marché du travail] se fassent sentir rapidement", le candidat du mouvement En Marche ! a détaillé sa volonté de recourir à des ordonnances dès l'été prochain, mardi. L'ancien ministre de l'Economie a, au passage, récusé la comparaison avec le recours au 49-3.

Emmanuel Macron a invoqué mardi la nécessité d'un "choc de confiance" pour justifier son souhait de recourir aux ordonnances pour réformer le marché du travail. "Je propose qu'il y ait une concertation accélérée en début de quinquennat, et sur ce sujet-là qu'on fonctionne par ordonnances pour le faire durant l'été. Pourquoi ? Parce qu'il y a besoin d'un choc de confiance, d'une vraie accélération, d'une détermination à l'épreuve. Et parce que nous avons besoin de faire passer cette réforme pour que les premiers effets se fassent sentir rapidement", a déclaré le candidat du mouvement En Marche ! sur Sud Radio et Public Sénat.

Mieux que le 49-3, les ordonnances ? "C'est très différent, a contesté, maladroitement, Emmanuel Macron, cela permet d'accélérer les débats. Le 49-3 doit arriver à la fin d'un débat, pas au début, et c'est ce qui a été fait pour la loi que j'ai portée."

Ordonnances pour le code du travail, discussions plus longues pour l'assurance-chômage

"Il y aura un dialogue social dès le printemps-été mais derrière je demanderai à ce que le Premier ministre sollicite par un projet de loi d'habilitation l'autorisation au parlement de procéder par ordonnances, parce que c'est plus rapide et efficace sur le sujet", a-t-il poursuivi. "Par contre le temps sera pris durant l'automne pour la réforme de l'assurance-chômage et de la formation continue, et un temps de concertation plus long encore sur la réforme des retraites."

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Selon le programme de Emmanuel Macron, "les principes fondamentaux (durée légale du temps de travail, égalité professionnelle, salaire minimum...) resteront dans la loi. Mais par exemple les horaires effectifs ou l'organisation du travail seront négociés au plus près du terrain. ils seront définis par accord majoritaire ou par référendum d'entreprise sur la base d'un accord". L'ancien ministre du gouvernement Valls n'est pas le seul à vouloir agir de la sorte, François Fillon (LR) souhaitant également recourir aux ordonnances "pour certains volets" de ses projet de réforme de la législation du travail.

(Avec AFP)