Prêtre assassiné dans une église : Daech revendique l'attaque

Par latribune.fr  |   |  383  mots
La victime, le père Jacques Hamel, âgé de 86 ans, se trouvait en présence de plusieurs fidèles et religieux lorsque l'attaque s'est produite.
Un prêtre est mort mardi lors d'une prise d'otage dans une église située dans une commune de Seine-Maritime. L'Etat islamique affirme que cet attentat a été perpétré par deux de ses "soldats", dont au moins un était connu des services de renseignement.

Douze jours après l'attentat de Nice qui a coûté la vie à 84 personnes, deux assaillants ont assassiné un prêtre et blessé grièvement un fidèle mardi matin dans une église à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), avant d'être abattus par les forces de l'ordre.

La victime, le père Jacques Hamel, âgé de 86 ans, se trouvait en présence de plusieurs fidèles et religieux lorsque l'attentat s'est produit. Il n'était pas au service de la paroisse mais "rendait service", selon le représentant du diocèse de Rouen. Il a été égorgé, a précisé une source policière à l'agence Reuters.

""Nous sommes face à une épreuve, une de plus (...) après tout ce que nous avons vécu ces derniers jours et même ces dernières années", a déclaré François Hollande, qui s'est rendu sur place.

Le Vatican a dénoncé une "tuerie barbare" qui s'est déroulée dans un lieu "sacré". L'attaque a eu lieu alors que commençaient à Cracovie, en Pologne, les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ).

Daech revendique l'attaque

Quelques heures après l'attaque, l'organisation dite "Etat islamique" (également désignée par l'acronyme "Daech") a salué l'action de ses "soldats" via son agence de communication. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête.

Selon les informations de I-Télé, l'un des assaillants aurait tenté de partir en Syrie en 2015 : interpellé en Turquie puis incarcéré en France, il avait été libéré en mars 2016 et placé sous bracelet électronique. Toutefois, à ce stade, le  parquet de Paris n'a pas confirmé l'information et fait savoir qu'il est "bien trop tôt" pour établir un profil. Une personne a été interpellée dans l'après-midi en lien avec cette enquête, rapporte l'agence Reuters de source proche du dossier.

En avril 2015, un projet d'attentat contre une église avait été déjoué à Villejuif (Seine-et-Marne) : Sid Ahmed Ghlam, un étudiant franco-algérien, soupçonné d'avoir préparé un attentat "imminent" contre au moins une église à Villejuif et d'avoir tué une jeune femme retrouvée morte dans sa voiture, avait été mis en examen et écroué. D'après le ministre de l'Intérieur, il avait reçu des "instructions données vraisemblablement de Syrie et pour le compte d'organisations terroristes".

 (Avec Reuters)