Primes en liquide : deux ans de prison (avec sursis) et une amende salée pour Claude Guéant

Par latribune.fr  |   |  295  mots
L'ancien secrétaire général de l'Élysée n'en a pas fini avec la justice.
Il encourait jusqu'à dix ans de prison. L'ex-bras droit de Nicolas Sarkozy était accusé d'avoir "ordonné" à Michel Gaudin, ancien directeur général de la police nationale, de lui remettre 210.000 euros provenant des frais d'enquête et de surveillance (FES) du ministère de l'Intérieur, "à des seules fins d'enrichissement personnel".

Deux ans de prison avec sursis, 75.000 euros d'amende et une interdiction d'exercer dans la fonction publique pendant cinq ans. Claude Guéant a été condamné vendredi 13 novembre dans l'affaire des primes perçues lorsqu'il était un conseiller de Nicolas Sarkozy de 2002 à 2004 au ministère de l'Intérieur.

Le Parquet national financier (PNF) avait requis 30 mois de prison avec sursis à l'encontre de l'ancien ministre de l'Intérieur et sa condamnation à 75.000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction de droits civiques.

Il encourait jusqu'à dix ans de prison

Claude Guéant, 70 ans, qui était alors directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, était poursuivi pour complicité et recel de détournement de fonds publics et encourait jusqu'à dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.

Il était accusé d'avoir "ordonné" à Michel Gaudin, ancien directeur général de la police nationale, de lui remettre 210.000 euros provenant des frais d'enquête et de surveillance (FES) du ministère de l'Intérieur, "à des seules fins d'enrichissement personnel".

Inquiété par d'autres affaires

L'ancien secrétaire général de l'Élysée n'en a toutefois pas fini avec la justice. Dans l'affaire Tapie, il a été placé le 14 sous le statut de témoin assisté -statut intermédiaire entre celui de simple témoin et de mis en examen-, les juges d'instruction du pôle financier ayant décidé de ne pas le mettre en examen pour "complicité de détournement de fonds publics" comme le demandait le parquet.

Il a par ailleurs été mis en examen le 7 mars pour "faux et usage de faux" et" blanchiment de fraude fiscale en bande organisée", dans l'affaire des tableaux flamands qu'il dit avoir vendus à un avocat malaisien pour expliquer un virement de 500.000 euros.

(avec Reuters et AFP)