Rentrée sociale : patronat et syndicats reçus par Castex le 1 et 2 septembre

Par latribune.fr  |   |  446  mots
Le premier ministre recevra les organisations syndicales et patronales début septembre. (Crédits : GONZALO FUENTES)
Les corps intermédiaires seront reçus à Matignon afin de faire un tour des sujets sociaux. Au coeur des discussions : les aides aux entreprises en fonction de l'évolution du variant Delta et la réforme explosive de l'assurance-chômage et celle - potentielle - des retraites.

L'heure de la rentrée sociale approche pour l'exécutif et les forces économiques du pays. Le Premier ministre Jean Castex recevra les représentants des salariés et des dirigeants d'entreprise le 1er et 2 septembre prochain. Mais pas question d'une grande messe ou "conférence sociale", plutôt de réunions bilatérales afin de faire un tour exhaustif des sujets sociaux à venir.

Si le menu des échanges reste à boucler, les thématiques sur la table seront nombreuses, alors que les participants auront un premier recul de l'impact de la quatrième vague sur la saison estivale et l'économie en générale. A ce sujet, en fonction des données conjoncturelles, l'extension des aides aux entreprises devraient être un sujet de conversation clé. Pour le gouvernement, la rentrée doit marquer une accélération de la mise en place du plan de relance, estimé à quelque 100 milliards d'euros.

Retraite, assurance-chômage : au cœur des discussions

Les dirigeants syndicaux s'attendent aussi discuter des réformes phares du gouvernement, celles qui doivent être mise en place ou celles à venir, alors que ce profil l'élection présidentielle 2022.

L'un des sujets brûlant devrait être celui de l'application de la réforme de l'assurance-chômage, prévue pour le 1er octobre. Plusieurs syndicats s'opposent toujours à ces nouvelles mesures, qui pourraient impacter plus d'1,15 million de salariés, pour qui les allocation journalière chuteraient en moyenne de 17%. Mercredi, le président de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), Cyril Chabanier, a appelé à retarder la mise en place concrète de cette réforme. Le syndicaliste estime que les conditions économiques n'étaient pas réunies pour la mettre en application. Les syndicats restent unanimement opposés à la réforme, plusieurs fois reportée à cause du Covid-19, puis d'une décision récente du Conseil d'Etat.

Matignon devrait également aborder la question de la réforme des retraites. Le chef de l'Etat avait lancé au début de l'été un ballon d'essai, en déplacement en Lozère, rappelant que cette réforme était essentielle. Face à la levée de bouclier de l'ensemble des syndicats - dont Laurent Berger de la CFDT hier favorable à une modification du régime - Emmanuel Macron a expliqué dans son allocution du 12 juillet qu'une telle réforme n'interviendrait que lorsque les conditions sanitaires seraient réunies. Pour les syndicats, la question des retraites doit être un enjeu de l'élection présidentielle afin de trancher cette question inflammable via la légitimité du nouveau chef de l'État.

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