Retraites : les opposants réclament une pause face au coronavirus

Par AFP  |   |  205  mots
Des manifestants protestent contre le recours au 49-3, le 3 mars 2020, à Paris. (Crédits : Reuters)
Des organisations syndicales demandent la "suspension du processus législatif", soulignant que les mesures prises en lien avec le développement du coronavirus ont un "impact indéniable sur l'exercice des droits démocratiques fondamentaux". Elles font référence, notamment, à l'interdiction de tout rassemblement de plus de 1.000 personnes.

Face au coronavirus, les syndicats opposés à la réforme des retraites ont estimé, ce lundi, que l'urgence n'était pas au projet de loi et appelé dans un communiqué à la suspension du processus législatif.

"Face au coronavirus, l'urgence n'est pas la retraite par points", écrivent la CGT, Force ouvrière, la CFE-CGC, Solidaires, la FSU, ainsi que les organisations de jeunesse Fidl, MNL, UNL et d'étudiants Unef.

Problème démocratique

"Le développement du coronavirus génère une situation d'urgence sanitaire", écrivent-ils, relevant que l'interdiction des rassemblements de plus de 1.000 personnes aura "un impact indéniable sur l'exercice des droits démocratiques fondamentaux", craignant que "nombre de personnes vont éviter de participer dans les semaines à venir à toute initiative publique".

"Dans ce contexte exceptionnel, l'urgence est bien d'endiguer le coronavirus et non pas le passage en force de la réforme des retraites par points, c'est pourquoi les organisations syndicales demandent la suspension du processus législatif", concluent-ils.

Ces syndicats, qui ont lancé la fronde contre la réforme le 5 décembre, ont appelé à une nouvelle journée interprofessionnelle de grèves et manifestations le 31 mars.

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