Retraites : plusieurs milliers de manifestants battent le pavé

Par AFP  |   |  432  mots
L'intersyndicale opposée au projet gouvernemental de réforme des retraites a appelé vendredi à une journée de manifestations le samedi 11 janvier, deux jours après une journée de grève interprofessionnelle. (Crédits : Reuters)
Plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester samedi à Paris, certaines revêtues d'un gilet jaune, pour demander le retrait de la réforme des retraites, à l'appel des unions départementales CGT, FO, Solidaires et FSU, a constaté une journaliste de l'AFP.

Derrière une banderole réclamant "Macron, retire ton projet, sauvegardons et améliorons nos retraites", le cortège s'est ébranlé peu après 13H00 de la Gare de Lyon en direction de la Gare de l'Est.

Place de la Bastille, les manifestants, parmi lesquels aussi quelques blouses blanches et des enseignants, ont salué l'Opéra en scandant "la clause du grand-père, on en veut pas!", en référence à la proposition qui a été faite aux danseurs de l'Opéra que seuls les nouveaux entrants ne bénéficient plus d'un départ à la retraite à 42 ans, proposition qu'ils ont rejetée. Beaucoup d'opposants portaient pancartes et boîtes en carton tentant de collecter de l'argent pour aider les grévistes. "RER B, aidez-nous", disait l'une d'entre elles.

La grève dans les transports, SNCF et RATP, est entrée samedi dans son deuxième mois, une durée inégalée qui a dépassé le précédent record établi en 1986-87. Une intersyndicale CGT, FO, CFE-CGC, Solidaires, FSU demande le retrait de la réforme des retraites, qui prévoit la fusion des 42 régimes existants en un seul, universel et par points.

A Marseille également, quelques centaines de personnes ont manifesté au départ du Vieux Port. Des "gilets jaunes" ont pris la tête du cortège sous un grand soleil, suivis par des militants CGT et Solidaires principalement. Jean Bergue, 72 ans, retraité de France Telecom, ne compte plus ses manifestations contre la réforme des retraites: "j'en suis à la trentième peut-être", assure-t-il. Ce septuagénaire dénonce "un président qui veut monter les travailleurs les uns contre les autres" et "répond par le mépris" à la contestation sociale. A la rentrée, espère-t-il, "le mouvement va encore s'amplifier et se durcir, jusqu'au retrait total du texte".

Plusieurs manifestations dans les prochains jours

L'intersyndicale opposée au projet gouvernemental de réforme des retraites a appelé vendredi à une journée de manifestations le samedi 11 janvier, deux jours après une journée de grève interprofessionnelle.

Dans un communiqué, les syndicats CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef et UNL, qui réclament le retrait du projet de réforme, accusent le gouvernement de "jouer l'enlisement" et le président Emmanuel Macron de "ne rien entendre".

Ils "appellent à construire les conditions d'une grève interprofessionnelle d'ampleur, dès le 9 janvier, avec des manifestations partout sur le territoire" et à "faire du samedi 11 janvier, une journée de manifestation dans tout le pays".  Les négociations entre gouvernement et syndicats doivent reprendre ce mardi.