Ski : le masque sera obligatoire dans les files d'attente des remontées, annonce Castex

Par latribune.fr  |   |  496  mots
Ce protocole doit entrer en vigueur en début de semaine prochaine, a indiqué le secrétaire d'État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne. (Crédits : DENIS BALIBOUSE)
Alors que les stations de ski se préparent à démarrer la saison, la reprise de l'épidémie de Covid-19 fait trembler l'exécutif qui commence à mettre en place de nouvelles mesures restrictives. Le port du masque dans les télécabines et en extérieur dans les files d'attente et lieux de brassage sera obligatoire. Le pass sanitaire pourrait être lui aussi obligatoire pour monter en haut des pistes si la situation s'aggrave.

Alors qu'Emmanuel Macron doit s'exprimer mardi sur la situation sanitaire qui s'aggrave en France, Jean Castex prépare le terrain en annonçant plusieurs mesures restrictives qui vont être mises en place pour la saison de ski. Le Premier ministre a profité d'un déplacement samedi en Haute-Savoie pour annoncer l'obligation prochaine du port du masque dans les files d'attente des remontées mécaniques des stations de ski. Une distanciation sera également imposée dans les files d'attente des remontées, "avec des contrôles aléatoires". Une fois installé sur le télésiège, on pourra enlever le masque à l'air libre.

Ce protocole doit entrer en vigueur en début de semaine prochaine, a indiqué le secrétaire d'État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne à l'AFP. Ces nouvelles mesures sont destinées à "garantir" la tenue d'une "saison digne", après un dernier hiver très difficile pour le secteur de la montagne avec la fermeture des remontées mécaniques à cause de l'épidémie du Covid-19, a estimé Jean Castex.

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De plus, le pass sanitaire pourrait être lui aussi obligatoire pour monter en haut des pistes, si le taux d'incidence national dépasse les 200 cas pour 100.000 habitants. Le Premier ministre a justifié cette nouvelle mesure restrictive par le fait que la montagne accueille "un public venu de partout", a-t-il déclaré auprès d'élus et acteurs locaux lors d'une réunion au Grand-Bornand.

Jean Castex insiste sur le fait que "l'épidémie n'est pas terminée". Récemment, le taux d'incidence est repassé au-dessus de la barre des 60 cas pour 100.000 habitants en France, et depuis début novembre, le nombre de contaminations est également repassé au dessus de la barre des 6.000 cas par jour, selon les données de Covidtracker.

L'annonce semble pour l'instant plutôt bien accueillie. Parmi les élus, Éric Fournier, maire de Chamonix et conseiller régional proche de Laurent Wauquiez (LR), a salué un "signal fort, clair et net". "C'est la bonne réponse. Merci", a-t-il ajouté.

Du côté des professionnels, "on prend la nouvelle. Ca nous rassure mais en étant très prudent", a réagi Antoine Fatiga, délégué syndical CGT chargé des saisonniers pour la région Auvergne-Rhône-Alpes.

"On voit bien aujourd'hui que les évolutions se font au jour le jour. On préfère attendre peut-être mi-décembre pour en savoir plus."

"Nous espérons nous approcher le plus possible de la saison d'avant-Covid pour rattraper cette année catastrophique que nous avons vécue", s'est quant à lui projeté sur LCI Alexandre Paulins, président de Domaines skiables de France, la chambre professionnelle des opérateurs des pistes.

Pour rappel, l'an dernier, les remontées mécaniques étaient restées fermées tout l'hiver, alors que la Suisse les avaient laissé fonctionner normalement malgré un rebond de la pandémie.

(Avec AFP)