Statut des fonctionnaires : Bartolone fusille Macron

Par latribune.fr  |   |  326  mots
Claude Bartolone, président de l'Assemblée et tête de liste PS aux élections régionales en Ile-de-France.
Le président de l'Assemblée nationale estime que le ministre de l'Economie a fait "une erreur" et "une faute politique" en critiquant le statut des fonctionnaires.

Décidément, Emmanuel Macron continue d'en agacer plus d'un... Claude Bartolone, président de l'Assemblée et tête de liste PS aux élections régionales en Ile-de-France, a affirmé dimanche sur Canal + que le ministre de l'Economie avait fait "une erreur" et "une faute politique" en critiquant le statut des fonctionnaires. "Il faut faire très attention, surtout quand on est ministre, à employer les termes qu'il convient. Le service public est le patrimoine de ceux qui n'ont pas de patrimoine", a affirmé Claude Bartolone, lors de l'émission Le supplément.

Selon lui, "jeter l'opprobre sur une catégorie d'hommes et de femmes, qui n'est pas simplement une catégorie de CSP (ndlr catégorie socioprofessionnelle), c'est une erreur. C'est une erreur et une faute politique". Mi septembre, Emmanuel Macron a affirmé que le statut des fonctionnaires n'est "plus adapté au monde tel qu'il va" et, "surtout, n'est plus justifiable compte tenu des missions".

Macron "ne se rend pas compte qu'il est écouté"

"Le problème d'Emmanuel Macron, c'est qu'il est tellement nature qu'il ne se rend pas compte, peut-être parce qu'il n'a jamais été élu, qu'il est écouté", a renchéri Claude Bartolone. "Il n'y a pas de Parti socialiste sans débat (...) Je revendique le force du débat. Mais après, (vient) le temps du compromis et de l'unité", a-t-il également affirmé.

Interrogé sur l'éventualité pour une liste socialiste devancée par une liste de la droite et du centre de se retirer du second tour des régionales pour faire barrage au FN, Claude Bartolone a de nouveau refusé de prendre position. "Je répondrai à cette question au soir du premier tour", a-t-il dit. A propos d'Anne Hidalgo, qui avait défendu dimanche dernier la stratégie du front républicain pour les élections régionales, Claude Bartolone a affirmé que la maire de Paris lui avait expliqué s'être "fait piéger" par les journalistes.

(avec AFP)