Taxe unique contre l'obésité : Sapin et Eckert sont contre

Par latribune.fr  |   |  267  mots
Le coût social de l'obésité était estimé à 1% du PIB en 2012, soit 20 milliards d'euros.
La proposition avait été faite dans un rapport du Trésor mais a été écartée par les deux membres du gouvernement.

Michel Sapin et Christian Eckert sont sur la même ligne dans la lutte contre l'obésité. Le ministre de l'Economie et des Finances et le secrétaire d'Etat au Budget étaient tous les deux interrogés ce vendredi matin sur un rapport publié jeudi par la direction générale du Trésor. Ce dernier propose de taxer tous les produits alimentaires "au-delà d'un certain niveau de calories, ou en fonction de leur qualité nutritionnelle, comme cela a été fait au Mexique à partir de 2014", et d'augmenter la TVA sur les produits "jugés néfastes pour la santé".

La réponse de Christian Eckert n'a pas tardé. "Non, il n'est pas question de regrouper toutes les taxes en une seule taxe qui tiendrait compte des calories" a-t-il asséné sur RTL, estimant qu'une telle réforme serait bien trop complexe.

Plusieurs taxes existantes

Michel Sapin lui a emboîté le pas sur Radio Classique/Paris Première. "Je n'ai pas trop envie" de retenir ces propositions a expliqué le locataire de Bercy, utilisant un argument supplémentaire : au moment où le gouvernement "tente de baisser les impôts, de supprimer les taxes", il ne s'agirait pas d'en "créer par ailleurs".

Pour rappel, plusieurs taxes pour lutter contre la "malbouffe" existent déjà. Les boissons sucrées sont taxées depuis 2012. Ont suivi des taxes sur les huiles, qui devraient rapporter 125 millions d'euros cette année, sur les farines (64 millions d'euros), ou encore sur la margarine et le chocolat. Le coût social de l'obésité était estimé à 1% du PIB en 2012, soit 20 milliards d'euros.

 (Avec AFP)