Validé de justesse, le paquet neutre échappe au lobbying intense des cigarettiers et buralistes

Par latribune.fr  |   |  276  mots
Le Sénat avait supprimé cette disposition du projet de loi Santé, proposant à la place de suivre la directive européenne qui prévoit d'accroître la taille des avertissements sanitaires sur les paquets. Mais les députés l'avaient ensuite rétabli en commission.
Pas moins de 17 socialistes ont tenté de supprimer cette mesure phare du texte de Marisol Touraine. L'amendement de suppression de cette mesure, qui a suscité une levée de boucliers chez les industriels du tabac, a été rejeté par seulement 56 voix contre 54 à l'Assemblée nationale.

L'Assemblée a approuvé mercredi soir 25 novembre de justesse l'instauration du paquet de cigarettes neutre à partir de mai 2016, vivement contesté par l'industrie et les buralistes, dont les protestations ont été relayées par les députés de droite tout comme certains socialistes.

L'amendement de suppression de cette mesure en nouvelle lecture du projet de loi Santé a été rejeté par 56 voix contre 54. Pas moins de 17 socialistes ont tenté de supprimer cette mesure phare du texte de Marisol Touraine.

Instauration de paquets de cigarettes neutres en mai 2016

Le texte prévoit l'instauration à partir de mai 2016 de paquets de cigarettes neutres, ayant tous la même forme, la même taille, la même couleur et la même typographie, sans aucun logo. Le nom de la marque continuera toutefois d'apparaître en petit sur les paquets.

Le Sénat avait supprimé cette disposition du projet de loi Santé, proposant à la place de suivre la directive européenne qui prévoit d'accroître la taille des avertissements sanitaires sur les paquets. Mais les députés l'avaient ensuite rétabli en commission.

La mesure a suscité une levée de boucliers chez les cigarettiers qui menacent d'actions en justice, et chez les buralistes qui mènent une campagne à grand renfort d'affiches proclamant "oui à la prévention, non à la punition".

Les députés de droite, notamment ceux des régions frontalières ou des zones rurales, se sont succédé pour dénoncer le fait que la France va plus loin que la législation européenne. Ils ont aussi défendu la profession de buraliste, "créateur de lien social" dans de nombreux territoires.

(Avec AFP)