Versement des dons pour Notre-Dame : le compte n'y est pas (du tout)

Par Reuters  |   |  387  mots
(Crédits : Gonzalo Fuentes)
Deux mois après l'incendie à Notre-Dame de Paris, le ministre de la Culture Franck Riester a confirmé ce vendredi sur France 2 que seulement 9% des promesses de dons pour la reconstruction de la cathédrale ont été versées, soit 80 millions d'euros.

L'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris le 15 avril dernier avait suscité un vaste élan de solidarité. Mais presque deux mois après l'incendie, seulement 9% des promesses de dons pour la reconstruction ont bien été versées, révèle nos confrères de franceinfo ce vendredi. Sur les 850 millions d'euros promis, environ 80 millions ont bien été versés.

Les dons versés sont avant tout le fait des particuliers, via chèques et virements

Toujours selon Franceinfo, les dons versés, en chèque ou par virement, proviennent essentiellement des particuliers. Les plus importants, promis par la famille Arnault ou la famille Pinault (de l'ordre de 100 à 200 millions d'euros), seront envoyés petit à petit, « en fonction du devis de la reconstruction », peut-on lire.

Franck Riester, ministre de la Culture, invité sur France 2 ce vendredi, a confirmé ces informations :

« Deux choses : il peut y avoir des gens qui promettent de donner mais qui in fine ne le font pas et puis il y a surtout, et, ça c'est normal, (le fait que) les dons vont être donnés progressivement en fonction de l'avancée des travaux », a-t-il expliqué, tout en appelant les éventuels donateurs à poursuivre leur "élan de générosité".

Un projet de loi pour donner un "cadre légal" aux dons versés pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris est en discussion au Parlement. Il prévoit notamment une réduction fiscale exceptionnelle de 75% pour les dons des particuliers jusqu'à 1.000 euros. Au-delà de cette somme, la réduction fiscale est de 66% du montant versé.

« La voûte peut toujours s'écrouler »

En outre, la voûte Notre-Dame de Paris menace toujours de s'effondrer, a concédé Franck Riester. La charpente, totalement en bois de chêne, datant du Moyen Âge, et la flèche érigée au XIXe siècle sont parties en fumée dans le sinistre a priori d'origine accidentelle, qui s'est déclaré le 15 avril. En revanche, les murs sont restés debout.

« Toute la partie qui est tout autour de Notre-Dame a été sécurisée, étayée, frettée, un certain nombre de vitraux ont été retirés pour les protéger, les restaurer, des mesures de sécurisation ont été prises sur les différents pignons », a t-il ajouté, la voûte restant donc « le point le plus fragile ».