Vol Tokyo-Paris en jet privé pour 350.000 euros : Philippe "assume"

Par latribune.fr  |   |  391  mots
Durant son déplacement de quatre jours et trois nuits début décembre en Nouvelle-Calédonie, Edouard Philippe a rencontré les responsables politiques du territoire et des trois provinces et proposé une feuille de route pour l'organisation du référendum d'accession à la souveraineté fin 2018.
Venu en vol commercial de Paris à Tokyo, puis de Tokyo à Nouméa sur un A340 de l'armée de l'air "qui n'est pas conçu pour des vols long courrier", Edouard Philippe a effectué un vol retour Nouméa-Tokyo sur ce même appareil avant de monter à Tokyo avec sa délégation dans un A340 d'un confort nettement supérieur loué à une entreprise privée.

Conscient de la "surprise" et des "interrogations" des Français, Edouard Philippe a voulu expliquer son choix controversé d'avoir affrété pour 350.000 euros un avion privé afin de gagner en temps et en confort pour son retour à Paris après une visite officielle en Nouvelle-Calédonie et ce alors qu'Emmanuel Macron a fait de la transparence et de la réduction du train de vie de l'Etat l'une des marques de son mandat.

"On savait qu'il n'y avait pas de vol commercial à l'heure où on allait rentrer et on savait qu'il fallait rentrer pour un élément impératif qui est que le président de la République, lui, partait le mercredi matin en Algérie, a expliqué le Premier ministre sur RTL. La règle, c'est que dans toute la mesure du possible, on essaye de faire en sorte que le Premier ministre ou le président de la République soit sur le territoire national."

"Je l'assume complètement cette décision", a-t-il souligné, reconnaissant toutefois "que les sommes, dès qu'on parle des déplacements du Premier ministre ou du président, sont toujours impressionnantes". "Ça coûte redoutablement cher et j'en suis parfaitement conscient."

Venu en vol commercial de Paris à Tokyo, puis de Tokyo à Nouméa sur un A340 de l'armée de l'air "qui n'est pas conçu pour des vols long courrier", Edouard Philippe a effectué un vol retour Nouméa-Tokyo sur ce même appareil avant de monter à Tokyo avec sa délégation dans un A340 d'un confort nettement supérieur loué à une entreprise privée. Durant son déplacement de quatre jours et trois nuits début décembre en Nouvelle-Calédonie, Edouard Philippe a rencontré les responsables politiques du territoire et des trois provinces et proposé une feuille de route pour l'organisation du référendum d'accession à la souveraineté fin 2018.

"Limiter au maximum les frais"

Le Premier ministre a assuré qu'il s'efforçait depuis sa nomination à Matignon "de limiter au maximum les frais", "contrairement à ce que peut donner le sentiment de cette photographie sur le Tokyo-Paris".

"Le voyage de Nouvelle-Calédonie [...] a coûté beaucoup plus cher que ces 350.000 euros, mais il a coûté nettement moins cher, 30% moins cher, que le voyage identique de mon prédécesseur (Manuel Valls,NDLR) en Nouvelle-Calédonie", a-t-il fait valoir.

(avec Reuters)