Alstom signe un contrat de 200 millions d'euros en Algérie

Par latribune.fr  |   |  463  mots
Cette commande intervient dans le cadre d'un vaste programme de modernisation du réseau ferroviaire algérien représentant un investissement total de près de 1,2 milliard d'euros, soit 127 milliards de dinars.
Le français Alstom a remporté un contrat de 200 millions d'euros avec l'Algérie pour la fourniture de 17 trains Intercités. Le groupe avance une première livraison début juillet 2018. Cette annonce marque le renforcement des liens commerciaux entre la France et l'Algérie.

Cette commande avait été annoncée en mai dernier par la société nationale des transports ferroviaires (SNTF) algérienne. Ce mercredi, c'est le groupe français Alstom qui a confirmé, via un communiqué, avoir été choisi pour livrer 17 trains Intercités à l'Algérie. Le montant du contrat s'élève à près de 200 millions d'euros, précise Alstom.

Ces trains Intercités Coradia Polyvalent peuvent circuler à une vitesse de 160km/h, et sont dotés d'une capacité de 265 passagers. De plus, Alstom précise que ces trains ont été adaptés aux exigences climatiques du pays, comme la présence de sable ou les températures élevées. Ils relieront entre autres, la capitale Alger aux villes d'Oran, Annaba, Constantine et Bechar. Le groupe a également précisé ce mercredi matin que "le premier train sera livré en janvier 2018".

Cette commande intervient dans le cadre d'un vaste programme de modernisation du réseau ferroviaire algérien représentant un investissement total de près de 1,2 milliard d'euros, soit 127 milliards de dinars. A l'horizon 2017, ce réseau devrait atteindre une longueur globale de de 6.000 kilomètres à l'échelle nationale.

Le directeur général de la SNTF, Yacine Bendjaballah, avait indiqué le 19 mai que la compagnie algérienne avait présélectionné Alstom en août 2014 pour l'acquisition de ces automotrices de type grande ligne. Quelques semaines plus tôt, le patron de la SNTF avait également annoncé la construction d'une ligne de train à grande vitesse, de plus de 1.200 km pour relier la Tunisie, le Maroc et l'Algérie. L'idée n'est pourtant pas nouvelle. Bouteflika avait déjà évoqué ce projet il y a une dizaine d'années.

Six sites français vont être mobilisés

Le site d'Alstom à Reichshoffen en Alsace assurera la conception, la fabrication et la validation des 17 trains. Cinq autres sites en France participeront à ce projet, à l'instar de Saint-Ouen pour le design, Le Creusot pour les bogies (les chariots situés sous le véhicule ferroviaire),  Ornans pour les moteurs et alternateurs, Tarbes pour les chaînes de traction et Villeurbanne pour l'informatique embarquée et l'information voyageurs, détaille le communiqué du groupe.

Avec la signature de ce contrat, le groupe français Alstom renforce ses liens avec l'Algérie. En mai dernier, Alstom et deux entreprises publiques algériennes (EMA Entreprise Métro d'Alger et Ferrovial) ont inauguré une usine d'assemblage de tramways dans le nord-est du pays, à Annaba. Pour l'occasion, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, avait d'ailleurs fait le déplacement.

Dans le cadre de la modernisation du réseau de transports du pays, 213 rames de tramway doivent être livrées d'ici 2019 pour un montant de 700 millions d'euros. Si pour le moment, l'usine n'emploie que 80 personnes, elle devrait à terme totaliser 400 salariés.