Arctique : nouvelles manoeuvres de l'armée russe

Par latribune.fr  |   |  315  mots
Début août, Moscou a revendiqué devant les Nations unies, preuves scientifiques à l'appui, la souveraineté sur 1,2 million de km2 dans l'Arctique, aux vastes réserves d'hydrocarbures.
Un exercice militaire mobilisant 1.000 soldats et 20 véhicules militaires a été lancé dans le nord de la Sibérie, officiellement pour "vérifier la capacité des forces armées russes à opérer en Arctique".

L'armée russe a lancé, lundi 24 août, de nouvelles manœuvres militaires dans l'Arctique, un territoire dont Moscou a revendiqué plus de 1 million de kilomètres carrés supplémentaires à l'ONU au début de ce mois août.

Pour Moscou, cette zone est stratégique

Ces exercices, qui impliquent plus de 1.000 soldats et 50 véhicules militaires et visent à "vérifier la capacité des forces armées russes à opérer en Arctique", se déroulent dans la péninsule de Taïmyr, dans le nord de la Sibérie.

"Ces manœuvres ont pour objectif d'accroître la sécurité de l'Arctique russe et d'assurer la liberté économique de notre État dans cette région", a commenté, auprès de l'agence Interfax, Vladimir Korolev, le commandant de la Flotte du Nord qui dirige les exercices.

La Russie a déjà mené en mai des manœuvres militaires de grande ampleur dans l'Arctique. En juillet, le pays a modifié sa doctrine navale, mettant l'accent sur l'importance stratégique de cette zone, avec notamment le développement de la Flotte du Nord.

Des territoires riches en hydrocarbures

Début août, Moscou, nanti de preuves scientifiques, avait revendiqué devant les Nations unies, la souveraineté sur 1,2 million de km2 dans l'Arctique, territoire censé receler de vastes réserves d'hydrocarbures. La Russie a mené plusieurs expéditions scientifiques polaires d'envergures afin de collecter des données pour prouver que les limites du plateau continental  russe dans l'Arctique s'étendent bien au-delà de ses limites officielles actuelles. Cette recherche lui donnerait le droit d'étendre sa zone économique exclusive.

Cette requête russe, qui devrait être examinée dans les premiers mois de 2016, pourrait accélérer la course aux revendications dans cette région quasi inhabitée que se disputent depuis des années la Russie, les États-Unis, le Canada, la Norvège et le Danemark.

(Avec AFP)