Argentine : le libéral Macri devient président, un camouflet pour Kirchner

Par latribune.fr  |   |  268  mots
Mauricio Macri veut mettre fin au bras de fer entre l'Argentine et les détenteurs d'obligations souveraines du pays qui ont rejeté par deux fois, en 2005 et 2010, des rééchelonnements de la dette nationale.
Le maire de Buenos Aires a obtenu 52% des voix après le dépouillement de 91% des bulletins de vote, devançant Daniel Scioli, candidat de Cristina Kirchner. Le nouveau président a promis d'ouvrir le pays aux capitaux.

Virage libéral pour l'Argentine. Mauricio Macri a remporté dimanche 22 novembre l'élection présidentielle en Argentine. Après le dépouillement de 91% des bulletins de vote, le maire de Buenos Aires Mauricio Macri, 56 ans, totalise 52,11% des voix, contre 47,89% à son adversaire Daniel Scioli, candidat de la coalition de gauche au pouvoir, qui a admis sa défaite.

Ce dernier avait été donné largement en tête au premier tour dans les sondages mais remportant 36,9 % des suffrages, il s'était retrouvé au coude-à-coude avec Mauricio Macri (34,3%).

Important déficit budgétaire

Mauricio Macri prend la tête d'un pays profondément divisé entre les classes populaires qui applaudissent les généreux programmes sociaux mis en place par le couple Kirchner et les milieux d'affaires qui dénoncent les nombreux contrôles instaurés sur l'économie du pays, la troisième d'Amérique latine.

L'Argentine affiche un important déficit budgétaire, que Cristina Kirchner a financé en émettant des pesos, ce qui a contribué à alimenter une inflation à deux chiffres. Les réserves en devises sont à leur plus bas niveau depuis neuf ans et le pays ne peut se financer sur les marchés obligataires depuis qu'il a fait défaut sur sa dette l'an dernier.

Mauricio Macri a promis pendant la campagne électorale d'ouvrir le pays aux capitaux en levant les contrôles sur les changes et le commerce et en mettant fin au bras de fer entre l'Argentine et les détenteurs d'obligations souveraines du pays qui ont rejeté par deux fois, en 2005 et 2010, des rééchelonnements de la dette nationale.

(Avec AFP et Reuters)