Biélorussie : l'UE rejette le résultat de la présidentielle et prépare des sanctions

Par latribune.fr  |   |  354  mots
Pour le président du Conseil européen, Charles Michel, l'élection présidentielle en Biélorussie n'était ni libre ni équitable ce qui a conduit l'Union européenne à ne pas reconnaître le résultat. (Crédits : POOL)
L'Union européenne ne reconnait pas le résultat de l'élection présidentielle en Biélorussie remportée par Alexandre Loukachenko le 9 août. Les 27 dirigeants de l’Union ont annoncé, au terme d’un sommet extraordinaire, des sanctions visant un nombre « substantiel » de responsables biélorusses.

L'Union européenne va sanctionner les responsables des fraudes électorales et des violences qui ont suivi la réélection contestée du président de Biélorussie Alexandre Loukachenko, a annoncé mercredi le président du Conseil européen, à l'issue d'un sommet extraordinaire en visioconférence consacré à la crise.

La présidentielle n'était ni libre ni équitable et l'UE ne reconnaît pas le résultat, a ajouté Charles Michel.

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Aux côtés du peuple

Affirmant que l'Union était aux côtés du peuple de ce pays, le président du Conseil européen a précisé que l'UE allait imposer des sanctions sur un nombre "substantiel" de responsables du régime du dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko.

Dans ce sens, la chancelière allemande Angela Merkel a également exprimé son soutien aux manifestants biélorusses qui contestent la réélection du président Alexandre Loukachenko. "Nous ne doutons pas qu'il y ait eu des fraudes massives lors de la présidentielle", a-t-elle déclaré à l'issue du sommet des 27 dirigeants de l'UE.

"Pour nous, il est clair que la Biélorussie doit trouver sa propre voie. Cela doit se faire par le dialogue et il ne doit y avoir aucune intervention extérieure", a ajouté la chancelière.

Lundi 17 août déjà, Steffen Seifert, le porte-parole d'Angela Merkel, avait exhorté les autorités à renoncer à l'usage de la violence contre les manifestants, à libérer "immédiatement et sans condition" ceux qui ont été emprisonnés et mettre en place un "dialogue national entre gouvernement, opposition et la société (...) afin de surmonter cette crise".

Officiellement déclaré vainqueur le 9 août avec plus de 80% des voix à l'issue d'une présidentielle contestée, Alexandre Loukachenko fait face à une pression croissante. Sa reconduction au pouvoir, qu'il détient depuis 26 ans, a donné lieu à des manifestations sévèrement réprimées. Il a ordonné mercredi au gouvernement d'empêcher les troubles en Biélorussie et de renforcer les frontières. Le président a rejeté à plusieurs reprises l'idée d'un départ.