Coronavirus : la crise pourrait mettre au chômage 25 millions de personnes dans le monde

Par latribune.fr  |   |  433  mots
Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), la crise économique provoquée par l'épidémie de coronavirus pourrait détruire jusqu'à 24,7 millions d'emplois dans le monde. Des réponses coordonnées réduiraient en revanche l'impact.

Le chiffre est énorme. Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), la crise économique provoquée par l'épidémie de coronavirus pourrait, selon les différents scénarios, détruire entre 5,3 millions et 24,7 millions d'emplois dans le monde. Ceci par rapport au chiffre de base de 188 millions en 2019. Le scénario pessimiste serait ainsi supérieur au nombre de chômeurs provoqué par la crise de 2008-2009 ( 22 millions de personnes). Le sous-emploi devrait lui s'accroître de manière significative au fur et à mesure que les conséquences économiques de l'épidémie se traduiront par des réductions des horaires de travail et des salaires, a ajouté l'agence de l'ONU.

"La baisse du nombre d'emplois entraînera des pertes massives en matière de revenus pour les travailleurs. L'étude les estime dans une fourchette allant de 860 milliards de dollars à 3.400 milliards de dollars d'ici la fin 2020. Cela se traduira par une chute de la consommation des biens et des services, qui impactera à son tour les perspectives des entreprises et des économies", a déclaré l'OIT.

Des réponses coordonnées réduiront l'impact

"Une première évaluation de l'impact du COVID-19 sur le monde du travail mondial indique que les effets seront de grande envergure, poussant des millions de personnes au chômage, au sous-emploi et à la pauvreté, et propose des mesures en vue d'apporter une réponse ferme, coordonnée et immédiate", a déclaré l'OIT.  "Toutefois, en cas de réponse coordonnée au niveau international, comme lors de la crise financière mondiale de 2008-2009, l'impact sur le chômage dans le monde pourrait être réduit de manière significative", dans un communiqué.

En 2008, le monde avait présenté un front uni pour s'attaquer aux conséquences de la crise financière mondiale, et le pire avait pu être évité. Nous avons besoin de ce même rôle moteur et de cette même résolution à l'heure actuelle", a indiqué le directeur général de l'OIT.

Allègement fiscal et financier pour les PME et les micro-entreprises

L'organisation appelle donc à des mesures urgentes pour la protection des travailleurs sur leur lieu de travail, la relance de l'économie et de l'emploi ainsi que le soutien aux emplois et aux revenus.

"Ces mesures nécessitent l'élargissement de la protection sociale, un soutien en matière de maintien des emplois (comme par exemple le travail partiel, les congés payés ou d'autres aides) ainsi qu'un allégement fiscal et financier, y compris pour les microentreprises et les petites et moyennes entreprises", a détaillé l'OIT.