Victoire de Trump : selon Clinton, le responsable est le directeur du FBI

Par latribune.fr  |   |  301  mots
Une semaine après son annonce, James Comey a précisé que le FBI jugeait qu'il n'était pas nécessaire de rouvrir une enquête contre l'ancienne secrétaire d'Etat, mais le mal était déjà fait.
L'annonce de la réouverture par le bureau fédéral de son enquête dans le dossier des emails de l'ex-secrétaire d'Etat a été le tournant de la campagne, selon un projet de mémorandum rédigé par l'équipe de campagne de Hillary Clinton.

Hillary Clinton a estimé samedi 12 novembre dans une conversation téléphonique avec les principaux donateurs de sa campagne électorale que le directeur du FBI, James Comey, était responsable de sa défaite à la présidentielle américaine mardi face à Donald Trump. Pour la candidate démocrate, la lettre adressée par James Comey à des parlementaires américains dans laquelle il avait annoncé que le bureau fédéral allait rouvrir son enquête dans le dossier des emails de l'ex-secrétaire d'Etat a été le tournant de la campagne.

"L'obstacle de trop"

L'équipe de campagne de l'ancienne secrétaire d'Etat a rédigé un projet de mémorandum dans lequel est examiné le changement de tendance dans les enquêtes d'opinion après l'intervention de James Comey. "Au final, cet événement décisif qui est intervenu tard dans la course a constitué l'obstacle de trop pour que nous puissions l'emporter", conclut le mémo consulté par Reuters.

La décision de James Comey de faire connaître publiquement sa décision, à onze jours du scrutin, a provoqué une érosion des soutiens démocrates dans le Midwest, précisent trois personnes connaissant le contenu de l'entretien téléphonique. Hillary Clinton a notamment perdu le Wisconsin, une première pour le camp démocrate depuis 1984. Le Michigan, dont le décompte n'est toujours pas connu, semble pencher du côté républicain qui n'avait plus soutenu ce camp depuis 1988.

Une semaine après son annonce, James Comey a précisé que le FBI jugeait qu'il n'était pas nécessaire de rouvrir une enquête contre l'ancienne secrétaire d'Etat, mais le mal était déjà fait. La lettre du directeur a favorisé Donald Trump et lui a fourni des arguments pour critiquer son adversaire, a estimé Hillary Clinton.