Réfugiés : un nouvel accord entre les Etats-Unis et l'Australie, premier test pour Trump ?

Les Etats Unis ont accepté de réinstaller des demandeurs d'asile interceptés en mer et envoyés par l'Australie dans des camps en Papouasie et à Nauru. Mais le futur président des Etats-Unis a menacé d'interdire aux musulmans d'entrer sur le sol américain.
Les Nations unies et les groupes de défense des droits de l'homme ont à plusieurs reprises vivement critiqué ces détentions.

L'Australie a conclu un accord avec les Etats-Unis en vue d'y réinstaller des réfugiés détenus en Papouasie-Nouvelle-Guinée et sur l'île de Nauru, a annoncé dimanche le Premier ministre Malcolm Turnbull. Lors d'une conférence de presse à Canberra, il a déclaré:

"Je peux maintenant confirmer que le gouvernement a conclu un troisième accord de réinstallation pour les réfugiés actuellement dans les centres de traitement régionaux. Cet accord est avec les Etats-Unis".

En vertu des lois migratoires australiennes, les demandeurs d'asile interceptés en mer sont envoyés dans des camps sur les îles Manus, en Papouasie, et à Nauru, petite île-nation du Pacifique sud, le temps d'étudier leurs demandes. Quelque 1.200 migrants y sont détenus, certains depuis plus de trois ans. Les Nations unies et les groupes de défense des droits de l'homme ont vivement critiqué ces détentions.

Le calendrier de la mise en oeuvre pas précisé

Mais le futur président des Etats-Unis, Donald Trump, a menacé d'interdire aux musulmans d'entrer sur le sol américain, ce qui laisse planer un doute sur la mise en oeuvre de l'accord. Nombre des migrants détenus sur les îles au large de l'Australie viennent d'Afghanistan et d'Irak. Ni le calendrier de la mise en oeuvre de l'accord, ni le nombre de réfugiés susceptibles d'en bénéficier n'ont été précisés par le chef du gouvernement.

L'accord, qui sera mis en oeuvre avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), ne concernera que les réfugiés déjà présents dans les camps et ne pourra être répété, a toutefois annoncé Malcolm Turnbull. Les femmes, les enfants et les familles seront prioritaires, a-t-il précisé. Les migrants dont la demande a été rejetée devront retourner dans leur pays, a-t-il ajouté. Tout en notant que la politique australienne de détention avait causé "un tort immense à des personnes vulnérables", le commissariat des Nations unies a annoncé qu'il soutiendrait les renvois faits par l'Australie aux Etats-Unis.

Commentaire 1
à écrit le 13/11/2016 à 10:32
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Que l'on combatte l'internement dans des camps de concentration de gens qui n'ont rien demandé me parait légitime. Mais qu'on aille de sa propre initiative dans un endroit que l'on qualifie de camp de concentration me semble tout à fait idiot et indé...

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