Guerre en Ukraine : des pourparlers de paix sont actuellement inenvisageables, selon Moscou

Par latribune.fr  |   |  556  mots
Le porte-parole russe Dimitri Peskov. (Crédits : TASS)
La Russie bombarde depuis plusieurs semaines les infrastructures énergétiques de l'Ukraine, provoquant pénuries et coupures de courant. En réponse, Kiev cherche aussi à atteindre des « installations technologiques clés ». Dans ce contexte, le porte-parole du Kremlin a rappelé que des avancées vers la paix étaient, pour l'heure, impossibles.

[Article publié samedi 27 avril à 10h et mis à jour à 16h45]

Le conflit entre la Russie et la Kiev est loin d'être en mesure de passer à une nouvelle phase. Selon Moscou, il n'y a actuellement aucune raison d'entamer des pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine en raison du refus formel de Kyiv de négocier avec Moscou, a déclaré samedi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le président ukrainien Volodimir Zelensky a signé un décret en 2022 déclarant officiellement "impossible" la perspective de discussions entre son pays et le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, tout en laissant la porte ouverte à des pourparlers avec "un autre président de la Russie".

Affaiblir les ressources de l'ennemi

D'ailleurs, sur le front, le conflit déclenché par Vladimir Poutine se concentre toujours plus sur les ressources stratégiques des deux pays. Alors que Moscou fait tourner à plein ses industries militaires, Kiev tente d'affaiblir la machine infernale en touchant ses réserves de carburant. Des drones ukrainiens ont frappé deux raffineries de pétrole russes et un aérodrome militaire lors d'une attaque nocturne de grande envergure, a déclaré samedi à l'AFP une source de la défense ukrainienne.

La source a déclaré que l'Ukraine avait frappé des "installations technologiques clés" dans deux raffineries de la région méridionale de Krasnodar. Les autorités russes avaient auparavant fait état d'un incendie dans une raffinerie de la ville de Slavyansk-sur-Kuban et les médias d'État ont déclaré que l'installation avait partiellement interrompu sa production.

Le ministère russe de la Défense a aussi annoncé samedi que 68 drones ukrainiens avaient été interceptés durant la nuit, dont 66 au dessus de la région de Krasnodar et deux autres dans la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014.

Nouvelle attaque « massive »

L'approche de Moscou est similaire et continue de s'intensifier. La Russie a en effet lancé une nouvelle attaque "massive" de missiles contre l'Ukraine durant la nuit de vendredi à samedi, frappant des sites énergétiques dans trois régions, ont annoncé samedi des responsables ukrainiens à Kiev.

"La Russie a organisé une nouvelle attaque massive de missiles contre l'Ukraine", a déclaré l'armée dans son point matinal quotidien. Moscou a tiré 34 missiles dont 21 ont été abattus, selon l'armée de l'Air.

Deux personnes ont été blessées à Kryvyi Rih dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est , a précisé sur Telegram le responsable de l'administration militaire de la ville, Oleksandr Vilkul.

La Russie bombarde depuis plusieurs semaines les infrastructures énergétiques de l'Ukraine, provoquant pénuries et coupures de courant.

"L'ennemi a de nouveau attaqué l'infrastructure énergétique du pays", a écrit sur Facebook le ministre ukrainien de l'Energie Guerman Galouchtchenko, citant des "dommages" sur des installations à Dnipropetrovsk (centre-est), Ivano-Frankivsk et Lviv (Ouest).

Dans un communiqué, l'opérateur privé ukrainien DTEK indique que quatre de ses centrales thermiques ont été "gravement endommagées" par des frappes "massives" durant la nuit".

Dans la région de Lviv, le gouverneur Maksym Kozytskyï a appelé sur Telegram les habitants à s'abstenir d'utiliser en fin de journée et début de soirée des équipements consommant beaucoup d'électricité, par exemple des bouilloires, des fers à repasser, des fours à micro-ondes ou des machines à laver pour préserver l'offre d'électricité.

(Avec AFP et Reuters)