Guerre Israël-Hamas : la France demande une trêve humanitaire immédiate

Par latribune.fr  |   |  377  mots
La ministre française des Affaires étrangères a officiellement appelé à une trêve humanitaire dans la bande de Gaza. (Crédits : STEPHANIE LECOCQ)
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a appelé dimanche à Doha à une trêve humanitaire immédiate, au 30e jour de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

« Une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue est absolument nécessaire et doit pouvoir mener à un cessez-le-feu », a déclaré Catherine Colonna, la ministre française des Affaires étrangères, ce dimanche à Doha (Qatar), lors d'une rencontre avec son homologue qatari. Cette prise de position intervient au 30e jour de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

La cheffe de la diplomatie a ajouté que la France, ne « ménagera aucun effort pour éviter l'embrasement dans la région » notamment au Liban voisin, et « pour restaurer un horizon politique basé sur la solution à deux Etats », israélien et palestinien.

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Les Etats-Unis toujours opposés à la trêve

Catherine Colonna a insisté que face à la « catastrophe humanitaire qui se déroule sous nos yeux » dans la bande de Gaza, il faut « que le Conseil de sécurité [de l'ONU] soit à la hauteur de ses responsabilités et adopte un texte. Nous y travaillons avec nos partenaires, notamment le Brésil et d'autres pays ».

Samedi, les pays arabes ont réclamé un cessez-le-feu dans la guerre déclenchée le 7 octobre par l'attaque sanglante et sans précédent du Hamas sur le seul israélien. En représailles, Israël avait juré « d'anéantir » le mouvement islamiste et il pilonne depuis sans répit le petit territoire palestinien de la bande de Gaza, où vivent 2,4 millions d'habitants.

Mas en parallèle de ces appels, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, en visite dans la région, a réitéré l'opposition des Etats-Unis à un cessez-le-feu, qui ne ferait « que garder le Hamas en place », privilégiant des « pauses » pour acheminer l'aide à la population

Catherine Colonna a également affirmé avoir évoqué avec son homologue qatari les efforts menés par ce pays du Golfe pour obtenir la libération des 240 otages détenus par le mouvement islamiste palestinien à Gaza. « Le Qatar est déterminé à poursuivre sa médiation », malgré les difficultés sur le terrain « provoquées par les agissements de l'occupation israélienne », a assuré à cet égard Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, le Premier ministre du Qatar, en accusant Israël de commettre un « génocide » à Gaza.