Hiroshima commémore les 70 ans du premier bombardement atomique

Par latribune.fr  |   |  300  mots
Une minute de silence a été observée ce matin par des dizaines de milliers de personnes.
Le 6 août 1945 les Etats-Unis larguaient une bombe à uranium sur la ville japonaise, qui provoquera la mort de 140.000 personnes. Une attaque qui conduisit à la capitulation du Japon et à la fin de la Seconde guerre mondiale.

Exactement 70 ans après le lancement par un bombardier américain de la première bombe atomique, les cloches ont sonné à 8h15 du matin ce 6 août à Hiroshima, pour commémorer le tragique anniversaire.

Le Premier ministre Shinzo Abe ainsi que des représentants de 100 pays - le plus grand nombre jamais présent aux cérémonies de Hiroshima - ont observé avec d'autres dizaines de milliers de personnes une minute de silence dans le Parc mémorial de la paix de cette ville de l'ouest de l'archipel.

Les armes nucléaires, un "mal absolu"

A la cérémonie assistait notamment l'ambassadrice des Etats-Unis au Japon, Caroline Kennedy. La sous-secrétaire américaine chargée du contrôle des armements, Rose Gottemoeller, plus haut responsable américain jamais envoyé de Washington pour les commémorations annuelles de Hiroshima, devait également être présente.

Dans un discours, le maire de la ville, Kazui Matsui, a déclaré:

"Pour coexister, nous devons abolir le mal absolu et le comble de l'inhumanité que représentent les armes nucléaires. Il est temps maintenant d'agir".

Nagasaki trois jours après

Le 6 août 1945, un B-29 baptisé Enola Gay, volant à haute altitude au-dessus de la ville, larguait une bombe à uranium dotée d'une force destructrice équivalente à 16 kilotonnes de TNT. On estime à 140.000 le nombre de morts, au moment de l'impact puis ultérieurement, sous l'effet de l'irradiation. Trois jours après Hiroshima, l'armée américaine jetait une bombe au plutonium sur la ville portuaire de Nagasaki, tuant quelque 74.000 personnes.

Ces deux bombes ont porté un coup final au Japon impérial, qui s'est rendu le 15 août 1945, marquant le terme de la Seconde guerre mondiale. Washington, allié très proche de Tokyo depuis la guerre, n'a jamais exprimé d'excuses officielles pour ces bombardements.