Italie : les banques chutent, "pas de risque" pour la zone euro dit Sapin

Par latribune.fr  |   |  341  mots
Plusieurs établissements ont été réservés à la baisse en ouverture, tels qu'UniCredit et Banca Monte dei Paschi di Siena.
Le "non" des électeurs italiens au référendum constitutionnel secoue les marchés et fait réagir le monde politique pour qui, lundi matin, la panique n'a pas lieu d'être.

Le secteur bancaire italien est attaqué lundi en Bourse de Milan, au lendemain du rejet par référendum de la réforme constitutionnelle du président du Conseil Matteo Renzi, qui a présenté dans la foulée sa démission. L'indice sectoriel local, en chute de près de 50% depuis le début de l'année, cédait 4,36% vers 8h25 GMT, tandis que l'indice européen ne perdait que 0,78%.

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Plusieurs établissements ont été réservés à la baisse en ouverture, tels qu'UniCredit et Banca Monte dei Paschi di Siena. Première banque italienne par l'actif, UniCredit a finalement démarré sur une perte de 4%, portée quelques minutes après à 5,33%, à un cours de 1,97 euro, tandis que sa concurrente Intesa Sanpaolo reculait de 4,51% à 2,03 euros.

"L'Italie doit continuer de manière cohérente"

Les transactions ont repris sur Monte dei Paschi sur une perte de 7% mais l'établissement toscan ne cédait plus que 1,2% vers 8h27 GMT. Morgan Stanley estime que la victoire du "non" au référendum fait qu'il sera difficile pour Monte dei Paschi de se trouver un nouvel actionnaire stable. "Nous restons prudents sur les banques italiennes et prévoyons de la volatilité", explique la banque américaine.

En France, le ministre des Finances Michel Sapin a assuré lundi dans la matinée que le résultat du vote ne faisait pas peser de risques systémiques sur la zone euro. S'exprimant lors de son arrivée à une réunion de l'Eurogroupe organisée à Bruxelles, il a ajouté que l'Italie était un "pays solide" et que la défaite de Matteo Renzi relevait de questions internes à l'Italie et non pas d'un rejet de l'UE. Même son de cloche, à la note près, du côté du ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble. "L'Italie doit continuer de manière cohérente sur la voie tant économique que politique empruntée par le Premier ministre Renzi lors des trois dernières années", a-t-il déclaré.

(Avec Reuters)