Japon : inflation zéro pour une consommation atone

Par latribune.fr  |   |  390  mots
Les foyers japonais ont été moins dépensiers sur la période passée en revue, déboursant en moyenne 280.471 yens (2.062 euros).
Les prix à la consommation ont stagné pour le deuxième mois consécutif, alors que la consommation des ménages a enregistré en juillet un recul de 0,2%. L'économie japonaise reste encore loin de la cible de 2% d'inflation de la banque centrale et la tendance à la baisse des cours du pétrole ne devrait pas tirer les prix vers le haut dans les mois à venir.

L'inflation est restée nulle en juillet sur un an au Japon et la consommation des ménages a reculé, autant de mauvaises nouvelles pour le gouvernement et la Banque du Japon (BoJ) dans un contexte déjà morose, selon des données publiées vendredi 28 août par le ministère des Affaires intérieures. Les marchés anticipaient une baisse des prix (-0,2%). Les prix à la consommation, hors ceux des produits périssables, ont stagné le mois dernier sur un an, après une petite hausse de 0,1% en juin..

Petite lueur d'espoir cependant, si l'on exclut l'alimentation et l'énergie, les prix ont progressé de 0,6% . L'économie japonaise reste néanmoins encore loin de la cible de 2% d'inflation de la BoJ et la tendance à la baisse des cours du pétrole ne devrait pas tirer les prix vers le haut dans les mois à venir.

"Deux éléments, le relèvement de la taxe sur la consommation (qui a provoqué une récession en 2014, NDLR) et l'important déclin des prix du pétrole, n'affectent l'inflation que temporairement", a estimé le gouverneur de la banque centrale, Haruhiko Kuroda, lors d'un discours prononcé à New York.

Vers un assouplissement de la politique monétaire ?

Un autre indicateur fait douter d'une reprise vigoureuse dans l'archipel: la consommation des ménages a enregistré un recul de 0,2% en juillet sur un an, après une chute de 2% le mois précédent. Les foyers japonais ont été moins dépensiers sur la période passée en revue, déboursant en moyenne 280.471 yens (2.062 euros). Le logement (-5,3%) et l'éducation (-3,9%) ont été particulièrement touchés.

Selon de nombreux économistes, un nouvel assouplissement de la politique monétaire apparaît néanmoins inévitable d'ici à la fin de l'année pour soutenir l'activité. Les données publiées la semaine dernière ont révélé une contraction du produit intérieur brut (PIB) de 1,6% en rythme annualisé pour le deuxième trimestre 2015.

La situation est toujours au beau fixe en revanche sur le front du chômage, dont le taux est redescendu en juillet à 3,3% de la population active, avec des conditions qui se sont encore améliorées pour ceux qui cherchent un travail. On recensait alors 121 offres d'emploi pour 100 demandes, du jamais vu en 23 ans et demi.

(avec AFP et Reuters)