La Chine admet qu'elle construit un deuxième porte-avions 100% chinois

Par latribune.fr avec AFP  |   |  302  mots
Le premier porte-avions, le "Liaoning", est en service depuis 2012.
Après avoir acheté son premier porte-avions à l'Ukraine en 2012, Pékin affiche ses ambitions militaires en construisant son propre bâtiment de bout en bout.

C'était un secret de polichinelle. La Chine est bien en train de construire un deuxième porte-avions, a déclaré à la presse une responsable militaire chinoise, confirmant de très nombreuses rumeurs. Le premier porte-avions chinois, le "Liaoning", admis au service actif en septembre 2012, est issu d'un bâtiment inachevé vendu en 1998 par l'Ukraine.

Pour son deuxième porte-avions, l'Armée populaire de libération (APL) veut relever le défi d'une construction 100% nationale. "Nous avons importé le premier porte-avions afin d'être capables par la suite de construire le nôtre", a déclaré Liang Fang, officier de la marine chinoise et professeur à l'Université de la Défense nationale de l'APL.

La Chine a accumulé "beaucoup d'expérience"

"Eh bien, comme certains médias l'ont révélé, c'est ce que nous réalisons : construire le deuxième porte-avions", a-t-elle poursuivi. Selon elle, la Chine a "accumulé beaucoup d'expérience" sur le chantier de rénovation du Liaoning, ce qui lui a permis de passer à "l'étape suivante".

Liang  Liang s'exprimait mercredi 11 mars en marge de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP, parlement), actuellement réunie à Pékin, et ses propos ont été reproduits par la presse étatique.

Articles effacés

L'Armée populaire de libération, qui cultive le secret sur ses programmes d'armement, se garde d'admettre officiellement qu'elle construit un second porte-avions, mais ce secret a été éventé à plusieurs reprises. À chaque fois que cela s'est produit, les articles de presse ou les communiqués publiés ont été rapidement effacés.

En s'équipant de porte-avions, outil de projection de puissance par excellence, la Chine, selon les experts, assume le risque d'écorner l'image qu'elle veut donner d'elle-même : celle d'un pays qui s'arme uniquement pour se défendre, sans prétendre à l'hégémonie.