La Chine et les USA main dans la main contre la corruption

Par latribune.fr  |   |  352  mots
Xi Jinping et Barack Obama se sont rencontrés à Washington.
Les deux pays se sont engagés à intensifier la lutte contre la corruption, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

Les tensions entre la Chine et les Etats-Unis sur les libertés individuelles et son expansion territoriale n'empêchent pas la collaboration sur d'autres sujets. Les deux premières puissances mondiales se sont engagées à intensifier la lutte contre la corruption, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, a déclaré samedi le ministère chinois des Affaires étrangères après une rencontre des chefs d'Etat des deux pays à Washington.

Xi Jinping a entrepris une campagne de lutte contre la corruption en Chine depuis son arrivée au pouvoir il y a plus de deux ans, et les autorités ont entamé des poursuites contre les Chinois qui ont fui à l'étranger, dans le cadre d'une opération visant à rapatrier les responsables soupçonnés de corruption.

Rapatriements de Chinois en fuite

Dans une communiqué de presse, le ministère des Affaires étrangères a publié que "les deux parties se sont engagées a intensifier leur coopération effective dans la prévention de la corruption, dans la détection de détournement de fonds publics, l'échanges de preuves, la lutte contre la corruption transnationale, le rapatriement de personnes en fuite et des immigrants clandestins, le contrôle des narcotiques, et la lutte antiterroriste".

Le ministère chinois de la Sécurité publique et le département américain de la Sécurité intérieure se rencontreront à un "moment opportun" aux Etats-Unis. "Les deux parties ont salué les récents progrès réalisés dans les rapatriements de Chinois en fuite et d'immigrants clandestins par des vols charter et espère poursuivre cette coopération", ajoute le communiqué.

La campagne de rapatriement a suscité des inquiétudes en Australie, où la Chine a dépêché des membres des services de sécurité pour faire pression sur des suspects sans prévenir Canberra.

La plupart des pays occidentaux, dont les Etats-Unis, n'ont pas signé de traité d'extradition avec la Chine, où les tribunaux sont contrôlés par le Parti communiste et où l'usage de la force pour extorquer des aveux est considéré comme monnaie courante.