La Corée du Nord tire un nouveau missile au-dessus du Japon, malgré les sanctions

Par latribune.fr  |   |  489  mots
Le Conseil de sécurité a voté à l'unanimité lundi un huitième train de sanctions pour pousser Pyongyang à renoncer à ses programmes balistique et nucléaire interdits.
Un missile balistique intermédiaire nord-coréen d'une portée inédite de 3.700 kilomètres a survolé le Japon avant de s'abîmer en mer. Le Conseil de sécurité de l'ONU va se réunir en urgence.

Pyongyang fait fi des sanctions internationales. La Corée du Nord a effectué vendredi un nouveau tir de missile, a annoncé l'armée sud-coréenne. Selon le commandement des opérations militaires américaines dans le Pacifique (Pacom), il s'agissait d'un missile balistique à portée intermédiaire, qui a été lancé au-dessus du nord du Japon avant de s'abîmer en mer à l'Est de l'archipel nippon. Il a été tiré sur une distance de 3.700 kilomètres, jugée inédite.

Selon la même source, il a été tiré près de Sunan en Corée du Nord et n'a présenté une menace ni pour les Etats-Unis continentaux ni pour l'île de Guam dans le Pacifique, une base stratégique pour les Etats-Unis dans la région.

 Conseil de sécurité d'urgence de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU va se réunir en urgence vendredi après ce nouveau tir de missile nord-coréen, a indiqué sa présidence jeudi. La réunion se tiendra à 15H00 (19H00 GMT), a indiqué la présidence éthiopienne du Conseil de sécurité. Un diplomate a précisé qu'elle se tiendra à huis-clos.

Le Conseil de sécurité a voté à l'unanimité lundi un huitième train de sanctions pour pousser Pyongyang à renoncer à ses programmes balistique et nucléaire interdits. Le texte prévoit notamment un embargo sur les exportations de gaz vers la Corée du Nord, une limitation des exportations de pétrole et de produits raffinés, ainsi que l'interdiction des exportations nord-coréennes de textile.

Mercredi la Corée du Nord avait promis d'accélérer ses programmes militaires interdits, en réponse aux sanctions "maléfiques" imposées par le Conseil de sécurité de l'ONU à la suite de son sixième essai nucléaire. Après avoir tiré deux missiles intercontinentaux en juillet, la Corée du Nord a réalisé le 3 septembre son sixième essai nucléaire.

Les Bourses mondiales ne devraient pas ciller

Malgré l'acte nord-coréen qualifié de "provocateur" et immédiatement condamné "dans les termes les plus forts" par le gouvernement japonais, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en hausse de 0,52% vendredi. Le marché nippon a bénéficié du repli du yen, qui n'a pas fait office d'actif refuge, signe du calme relatif affiché par les investisseurs face à la nouvelle démonstration militaire de Pyongyang.  À Séoul, l'indice Kospi avance de 0,29% et à Shanghai, l'indice composite perd 0,52%. L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) évolue autour de l'équilibre.

Les principales Bourses européennes sont, elles, attendues en léger repli à l'ouverture. D'après les contrats à terme, le CAC 40 parisien pourrait reculer de 0,07%, le Dax à Francfort perdrait 0,17% et le FTSE à Londres abandonnerait 0,19%. La séance, dite des "quatre sorcières", pourrait néanmoins être animée par l'arrivée à échéance de plusieurs options et contrats à terme sur les indices et actions.