La FIFA suspend l'appel à candidature pour le Mondial 2026

Par latribune.fr  |   |  441  mots
Jérôme Valcke (ici à droite) a déclaré qu'il n'y avait rien dans la candidature de la Russie pour la Coupe du monde 2018 qui permette de conclure qu'elle n'était pas conforme à la réglementation.
Affaires de corruption, démission de Sepp Blatter... "la situation actuelle" conduit la Fédération internationale de football (FIFA) à reporter l'appel à candidatures pour la Coupe du monde 2026. Pendant ce temps, le FBI explore les conditions d'attribution de la Coupe du monde 2018 en Russie, et du Mondial 2022 au Qatar.

La Fédération internationale de football (FIFA) a reporté ce mercredi la procédure pour l'attribution de la Coupe du monde 2026 et a commencé à réfléchir au successeur de son président démissionnaire, Sepp Blatter.

"Dans la situation actuelle, je pense que ce serait un non-sens de lancer dans l'immédiat un quelconque appel à candidature. Il sera reporté", a déclaré Jérôme Valcke

Parallèlement, la Fifa a annoncé que son comité exécutif tiendrait une réunion extraordinaire en juillet pour discuter de la date du Congrès chargé d'élire le successeur de Sepp Blatter.

La Russie et le Qatar dans le viseur du FBI

Pour mémoire, neuf responsables ou anciens responsables de la Fifa et cinq cadres d'entreprises sont accusés par les autorités américaines de faits de corruption pour un montant de plus de 150 millions de dollars (135 millions d'euros). Et, au lendemain de la démission surprise de Sepp Blatter, le 2 juin dernier, quatre jours après avoir été réélu malgré les affaires de corruption révélées quelques jours plus tôt, l'enquête du FBI s'est élargie aux conditions d'attribution de la Coupe du monde 2018 à la Russie et du Mondial 2022 au Qatar.

Le ministre russe des Sports, Vitali Moutko, s'est toutefois montré confiant sur la tenue de l'événement en Russie à la date prévue, et a affirmé que la candidature russe avait été faite dans les règles.

Platini sur la même ligne

A Paris, le président de l'UEFA, Michel Platini, qui tenait sa première conférence de presse depuis la démission de Sepp Blatter, a approuvé la décision de reporter l'appel à candidatures pour 2026.

"C'est normal. Il y eu un processus qui a été lancé pour un vote en 2017. Il n'a pas de leadership actuellement. Aussi, il est normal que ce soit suspendu", affirme Michel Platini, qui est passé dans le camp des détracteurs de Sepp Blatter et de la Fifa.

Un prince et un milliardaire candidats

La semaine dernière, Domenico Scala, qui, en tant que président du comité d'audit et de conformité de la Fifa, est responsable de la supervision de l'élection, a évoqué une fourchette entre décembre 2015 et mars 2016.

Le prince jordanien Ali Bin al Hussein, qui avait été candidat face à Sepp Blatter pour sa réélection, est considéré comme un candidat possible. Le milliardaire Chung Mong-joon, héritier du conglomérat sud-coréen Hyundai, envisage aussi de se présenter.

La date du comité exécutif de juillet sera annoncée "dans la semaine", a précisé la Fifa.