La sédentarité coûte plus de 60 milliards d'euros chaque année

Par latribune.fr  |   |  277  mots
Les chercheurs se sont focalisés sur les cinq principales maladies associées à l'inactivité physique pour mesurer les coûts économiques directs sur la santé: maladies coronariennes, accidents vasculaires cérébraux, diabète de type 2 (le plus fréquent), cancer du sein et du colon pour les coûts directs.
L'inactivité a coûté 53,8 milliards dollars de dépenses de santé et 13,7 milliards de dollars de perte de productivité en 2013, selon une étude portant sur 142 pays.

La charge économique induite par les effets de la sédentarité sur la santé est particulièrement "importante", selon la revue médicale britannique The Lancet. Dans une étude publiée jeudi 28 juillet, sur 142 pays représentant 93% de la population mondiale, elle estime que les problèmes de santé dus au manque d'activité physique quotidien ont coûté au monde 67,5 milliards de dollars (60,7 milliards d'euros) en 2013.

Les pays riches, moteurs des coûts de santé

Ce total se répartit en 53,8 milliards dollars de dépenses de santé, dont 80,8% sont imputables aux pays à revenu élevés, ajoute la revue scientifique. Elles se répartissent ainsi: 31,2 milliards de dépenses émanent des pouvoirs publics, 12,9 milliards viennent du secteur privé et les ménages y consacrent 9,7 milliards. Les chercheurs se sont focalisés sur les cinq principales maladies associées à l'inactivité physique pour mesurer les coûts économiques directs sur la santé: maladies coronariennes, accidents vasculaires cérébraux, diabète de type 2 (le plus fréquent), cancer du sein et du colon pour les coûts directs. Ces derniers pourraient donc être encore plus élevés.

Il faut ajouter à cela 13,7 milliards de dollars de perte de productivité.

Il s'agit de la première enquête chiffrant le coût de la "pandémie" de sédentarité. Mais d'autres études s'étaient intéressées au coût induit par le diabète et l'obésité, évoquant de véritables freins à la croissance mondiale. Dans une étude, Morgan Stanley estimait en 2015 que 0,5 point de croissance du PIB des pays de l'OCDE sera perdu chaque année en moyenne à cause du diabète et de l'obésité, et ce jusqu'en 2035.