Le Brésil affiche sa plus forte chute du PIB en 25 ans

Par latribune.fr  |   |  301  mots
La première économie d'Amérique latine était déjà entrée en récession au deuxième trimestre 2015 pour la première fois depuis 2009.
Le Produit intérieur brut (PIB) de la première économie d'Amérique latine a plongé de 3,8% en 2015, plombé par les difficultés de son industrie notamment.

Le Brésil est profondément ancré dans le rouge. Le Produit Intérieur Brut (PIB) du pays a chuté de 3,8% en 2015, selon l'Institut brésilien de géographie et statistiques (IBGE) Jamais, depuis 1990, le pays n'avait connu une telle chute de son PIB.

Les revenus issus de l'industrie ont chuté de 6,7%, ceux des services ont diminué de 2,7%. L'industrie minière notamment, à l'image de Vale, qui a perdu 12 milliards de dollars en 2015, a chuté de 6,6%, en raison d'une chute des cours des matières premières mais également de la forte dévaluation du real face au dollar.

Pour rappel, la première économie d'Amérique latine était déjà entrée en récession au deuxième trimestre 2015 pour la première fois depuis 2009.

Le gouvernement attend une chute de son PIB de 2,6% cette année

Pour 2016, Dilma Rousseff, qui avait avoué "ne pas avoir vu l'ampleur de la crise" prévoit une chute du PIB de 2,6%. Les prévisions du marché sont plus pessimistes encore car elles tablent sur une contraction de 3,4%, rapporte l'AFP. Les projections du FMI datées d'octobre sont beaucoup plus optimistes pour 2016 puisqu'elles prévoit un recul du PIB brésilien de 1% seulement.

Le gouvernement brésilien, qui tente de redonner un nouveau souffle à l'économie de son pays, avait annoncé jeudi 28 janvier l'ouverture de nouveaux crédits d'un montant total de 83 milliards de réais environ 20 milliards de dollars pour financer notamment les secteurs de l'agriculture, du logement et des infrastructures ainsi que les petites et moyennes entreprises. En parallèle, il avait annoncé en septembre des coupes dans les dépenses publiques et des hausses d'impôts pour éviter de boucler le budget 2016 avec un déficit primaire (déficit hors charge de la dette) et atteindre des économies de 17 milliards de dollars.