"Ma seule question est de savoir qui est notre plus grand ennemi, Jay Powell ou le président Xi ? (Donald Trump)

Par latribune.fr  |   |  496  mots
"Nous avons un dollar très fort et une Fed très faible", a asséné Donald Trump (Crédits : POOL New)
Le président américain, qui demande à la Fed d'accélérer la baisse des taux,.s'est interrogé sur Twitter si le président de la Banque centrale américaine était "un pire ennemi" que le président chinois Xi Jinping. Pour Jerome Powell, l'économie américaine se trouve dans une situation "favorable".

Mais jusqu'où ira Donald Trump. Le président américain s'est demandé vendredi sur Twitter si le président de la Banque centrale américaine, qu'il accuse de brider l'économie américaine, était "un pire ennemi" que le président chinois Xi Jinping. "Comme d'habitude, la Fed n'a RIEN FAIT", s'est insurgé le président américain, qui souhaite une accélération d'une baisse des taux, après un discours prudent de Jerome Powell. Donald Trump s'est également offusqué que la Banque centrale ne se renseigne pas sur "ce que je fais et qui sera annoncé bientôt".

"Comme d'habitude, la Fed n'a rien fait! C'est incroyable qu'ils puissent 'parler' sans savoir ni demander ce que je fais, ce qui sera annoncé sous peu. Nous avons un dollar très fort et une Fed très faible. Je travaillerai 'brillamment' avec les deux, et les États-Unis s'en tireront très bien', a twitté le président américain.

L'économie américaine se trouve dans une situation "favorable" et la Réserve fédérale agira de manière "appropriée" pour assurer la poursuite de l'expansion économique en cours, a de son côté vendredi Jerome Powell dans un discours qui apporte peu d'éléments nouveaux sur l'éventualité d'une baisse des taux d'intérêt le mois prochain. S'exprimant dans le cadre du symposium économique de Jackson Hole (Wyoming), il a énuméré une série de facteurs de risque économiques et géopolitiques dont la Fed surveille l'évolution en notant que nombre d'entre eux sont liés aux tensions commerciales entre les Etats-Unis et plusieurs de leurs partenaires commerciaux, à commencer par la Chine.

"De bonnes performances globales"

Mais "l'économie américaine a continué d'enregistrer de bonnes performances globales", a-t-il dit. "L'investissement des entreprises et l'industrie manufacturière se sont affaiblis mais une croissance solide de l'emploi et la hausse des salaires ont tiré une consommation robuste et soutenu une croissance globale modérée". Si les conflits commerciaux ont pesé sur l'investissement et la confiance des entreprises, contribuant à une "détérioration" de la croissance mondiale, a-t-il expliqué, la Fed ne peut pas à elle seule régler ces problèmes par le biais de la politique monétaire.

Il n'y a "pas de précédents susceptibles de guider la réponse de la politique monétaire à la situation actuelle", a-t-il expliqué. La Réserve fédérale a réduit d'un quart de point l'objectif de taux des fonds fédéraux, le principal instrument de sa politique monétaire, le 31 juillet. Cette baisse est la première décidée par la banque centrale américaine depuis 2008. Les marchés financiers anticipent pour l'instant une poursuite de l'assouplissement monétaire à l'issue de chacune des trois dernières réunions de politique monétaire de l'année mais plusieurs responsables de la Fed ont exprimé ces derniers jours leurs doutes sur l'opportunité d'un tel cycle de baisse.