"Nous souhaitons que les sanctions puissent être levées contre la Russie" (Valls)

Par latribune.fr  |   |  326  mots
Le Premier ministre s'exprimait à la veille du déplacement à Moscou du président François Hollande où il doit évoquer les perspectives de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique.
C'est la première fois que Manuel Valls évoque aussi clairement l'éventualité d'une telle levée des sanctions contre la Russie. Elle se ferait à condition que Moscou remplisse "sa part du contrat" des accords de Minsk sur l'Ukraine, précise-t-il. Jeudi, François Hollande rencontre Vladimir Poutine en vue de la mise en place d'une coalition élargie contre l'Etat islamique.

Le parti "Les Républicains" avait demandé à François Hollande, la levée de l'embargo contre la Russie. Le Premier ministre a évoqué cette possibilité, mercredi 26 novembre, alors que François Hollande poursuit jeudi son marathon diplomatique en vue d'une coalition élargie anti-Etat islamique en se rendant à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine.

"Nous souhaitons que les sanctions puissent être levées contre la Russie mais elle doit remplir sa part du contrat (...) qu'elle a signé dans le cadre des accords de Minsk" sur l'Ukraine, a souligné Manuel Valls devant les députés français, mercredi 25 novembre, juste avant leur vote quasi-unanime en faveur de la prolongation des frappes françaises en Syrie. C'est la première fois que Manuel Valls évoque aussi clairement l'éventualité d'une telle levée des sanctions qui frappent la Russie.

Les accords de Minsk, signés grâce à la médiation franco-allemande, visent à mettre fin à un conflit opposant les rebelles prorusses à l'armée ukrainienne, qui a fait plus de 8.000 morts dans l'est ukrainien depuis avril 2014. Ce conflit ukrainien a conduit à l'isolement de la Russie, accusée d'avoir envoyé soldats et armes pour soutenir les rebelles du Donbass. Moscou est visé depuis par de lourdes sanctions occidentales.

"Le dialogue a toujours été maintenu"

"Je voudrais rappeler que c'est à l'initiative de la France, dans le cadre des discussions de Normandie, le 6 juin 2014, c'est ensuite à l'initiative de la chancelière Merkel et du président Hollande que le dialogue avec la Russie a été rendu possible", a rappelé le Premier ministre.

"Le dialogue a toujours été maintenu mais je voudrais rappeler, et personne ne peut démontrer le contraire, que jusqu'à il y a quelques semaines, la Russie soutenait le régime de Bachar al-Assad, n'intervenait pas en Syrie et au moment où elle est intervenue (en Syrie), elle a concentré d'abord ses frappes contre l'opposition, y compris l'opposition modérée au régime de Bachar al-Assad", a-t-il encore relevé.

(Avec AFP)