Pétrole : les membres de l'Opep annoncent réduire leur production pour soutenir les cours

Par latribune.fr  |   |  359  mots
(Crédits : Dado Ruvic)
L'Irak, l'Algérie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït, ont annoncé dimanche une réduction de leur production de pétrole, les géants pétroliers du Golfe évoquant une « mesure de précaution » visant à stabiliser le marché.

Ryad, Abou Dhabi et le Koweït réduiront leur production d'un total de 772.000 barils par jour (bpj) dès mai et ce, jusqu'à la fin de l'année, ont déclaré les trois pays du Golfe dans des communiqués publiés par leurs médias officiels respectifs. Il s'agit d'une « mesure de précaution visant à soutenir la stabilité du marché pétrolier », a indiqué un haut responsable du ministère saoudien de l'Energie, selon l'agence de presse officielle saoudienne SPA.

L'Irak, l'un des principaux pays producteurs de pétrole, a également annoncé dimanche une réduction de 211.000 bpj de sa production à partir du 1er mai.

Alger procède pour sa part à « une réduction volontaire de 48.000 barils par jour, de mai à fin 2023, en coordination avec certains pays membres de l'Opep et non membres de l'Opep », selon un communiqué du ministère algérien de l'Energie, repris par l'agence locale APS.

Une affaire de survie pour la Russie

Moscou membre de l'Opep+ a pour sa part annoncé prolonger la réduction de sa production de pétrole brut de 500.000 bpj jusqu'à la fin de l'année, selon un communiqué du vice-Premier ministre chargé de l'Energie, Alexandre Novak, qui évoque une période d'« incertitude » sur le marché de l'or noir.

En milieu de semaine, Vladimir Poutine avait reconnu que les sanctions internationales imposées à Moscou en raison de son offensive en Ukraine pourraient avoir des conséquences « négatives » à « moyen terme » sur l'économie nationale. Pourtant, ces derniers mois, il avait vanté l'adaptation de la Russie face à cette nouvelle conjoncture. Mais l'effondrement du prix du gaz et du pétrole fait craindre le pire pour l'économie russe au sein du Kremlin.

« Les sanctions imposées à l'économie russe à moyen terme peuvent vraiment avoir un impact négatif sur celle-ci », a mis en garde le président russe lors d'une réunion avec le gouvernement retransmise à la télévision.

C'était la première fois que Vladimir Poutine admettait publiquement que la pluie de sanctions internationales, qui touchent de nombreux secteurs de l'activité russe dont celui stratégique des hydrocarbures, pouvait affecter l'économie nationale.

(avec agences)