Les Etats-Unis réclament à l'Opep une augmentation de la production de pétrole

Les Etats-Unis voudraient voir la production de pétrole augmenter, y compris de la part de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. L'Opep a réduit sa production début octobre de deux millions de barils par jour et n'a plus modifié ce niveau depuis.
L'Opep prévoit une croissance de la demande de 2,32 millions de barils par jour sur l'année 2023 par rapport à l'année dernière.
L'Opep prévoit une croissance de la demande de 2,32 millions de barils par jour sur l'année 2023 par rapport à l'année dernière. (Crédits : Dado Ruvic)

L'Opep maintient depuis six mois une production de pétrole amputée de deux millions de barils par jour, ce que les Etats-Unis ne comprennent pas. « A mesure que les économies du monde se rétablissent » de la pandémie de coronavirus, « la consommation de pétrole va augmenter », a expliqué le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires économiques, à l'Energie et l'Environnement, Jose Fernandez, en marge de la conférence sur l'énergie CERAWeek, à Houston. « Dès lors, nous aimerions voir l'offre correspondre à la demande. Nous voudrions plus de production de brut sur le plan mondial, y compris de l'Opep, soit l'Opep et ses alliés ».

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En février, la production de brut de l'organisation, telle qu'estimée par l'agence Reuters, a été inférieure de près de deux millions de barils par jour à celle de février 2019. L'Opep prévoit une croissance de la demande de 2,32 millions de barils par jour sur l'année 2023 par rapport à l'année dernière.

Le prix du baril baisse mais reste à un niveau élevé

Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI), variété américaine de référence, vaut aujourd'hui environ un tiers de moins qu'il y a un an, aux premiers jours de l'invasion russe de l'Ukraine. Mais il est supérieur de plus de 40% au cours de 2019 à la même époque, et de près de 30% par rapport à 2018.

Pour soulager les cours, entre début septembre 2021 et début janvier 2023, le gouvernement du président Joe Biden a puisé dans les réserves stratégiques américaines (SPR) près de 250 millions de barils, mis en vente sur le marché, pour soulager les cours.

Le pétrole américain est plus demandé que jamais

Ces stocks commerciaux ont par ailleurs progressé de 1,2 million de barils durant la semaine achevée le 24 février, soit moins que les 1,9 million attendus par les analystes, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg. Il s'agit de la dixième semaine de hausse consécutive, une rareté en pleine saison hivernale, habituellement marquée par une consommation plus élevée de brut et de produits raffinés.

Avec l'entrée en vigueur de l'embargo européen sur les exportations russes, le pétrole américain est plus demandé que jamais. Sur quatre semaines, les exportations de brut américain sont supérieures de 37% à leur niveau de l'an dernier à la même époque. Les importations sont, elles, restées à un niveau élevé, à 6,20 millions de barils par jour (-1,8% sur une semaine).

Le modeste objectif de croissance de la Chine fait chuter les prix du pétrole

Les prix du pétrole ont commencé la semaine en recul lundi, les investisseurs se montrant plus sceptiques quant à une forte reprise économique de la Chine après des prévisions de croissance du pays moindres qu'attendu. Le pays visera une croissance économique « d'environ 5% » en 2023, selon un rapport d'activité du gouvernement publié dimanche à l'ouverture de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP), le Parlement chinois.

« Toutefois, compte tenu des fortes hausses des prévisions de croissance du PIB mondial et du rebond de la réouverture de la Chine, les prix du pétrole font l'objet de surenchères » et devraient « rester élevés », nuance Stephen Innes, de SPI AM.

En Europe et aux Etats-Unis, l'inflation reste au centre des préoccupations, pesant sur la demande de pétrole, souligne Tamas Varga de PVM Energy.  Pour l'analyste, « le sombre environnement d'investissement actuel » ne s'éclaircira qu'avec des signes tangibles de baisse des pressions inflationnistes en Occident.

(Avec AFP)

Commentaires 5
à écrit le 07/03/2023 à 14:32
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Saleté d américains

à écrit le 07/03/2023 à 12:02
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Nous avons passé le pic de pétrole en 2008 l'OPEP ne peut plus maintenir sa production mais ne l'avouera jamais

à écrit le 07/03/2023 à 11:11
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Un effet d'annonce, toutes les personnes qui sont un minimum informées sur le pétrole savent que les pics d'extraction de conventionnel et des puits de moins bonne qualité ont déjà été dépassés. Les nouveaux puits mis en service sont moins rentables ...

à écrit le 07/03/2023 à 9:17
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quel est leur interet? uncle sam n'a pas trop baisse le prix du GNL qu'il envoie en europe depuis le debut de la guerre, si? he ben faudrait commencer par montrer l'exemple!

à écrit le 07/03/2023 à 8:37
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Augmenter la production de pétrole, mais à part ça, il faut lutter contre le réchauffement climatique. Faites ce que je dit, pas ce que je fait

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