Pour Trump, les médias passent sous silence les attentats "très nombreux" en Europe

Par latribune.fr  |   |  332  mots
Devant les militaires, au siège du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) et quartier général des forces spéciales, basé en Floride, le président des Etats-Unis, a promis d'écraser l'organisation Etat islamique.
En visite lundi au Centcom, le siège du commandement militaire au Moyen Orient basé en Floride, le président des Etats-Unis, qui fait face à un tollé mondial à cause de son décret anti-immigration, a promis d'écraser l'EI. Au passage, il a accusé la presse de malhonnêteté. La Maison Blanche publiait ensuite une liste de 78 attentats qui auraient été ignorés ou minorés par les médias.

Lors d'un discours prononcé lundi 6 février sur la base aérienne de MacDill, en Floride, le 45e président des Etats-Unis a accusé les médias de passer sous silence les attentats islamistes qui se multiplient selon lui "partout en Europe" :

"Cela se produit partout en Europe. Cela a atteint un point où on n'en entend même pas parler. Et, dans de nombreux cas, les médias très, très malhonnêtes refusent d'en parler. Ils ont leurs raisons, vous comprenez bien", a poursuivi Donald Trump sans citer sur le moment d'exemple précis.

Les médias ne donneraient pas assez d'importance aux attentats

La Maison Blanche a par la suite diffusé une liste de 78 attaques menées dans le monde entre septembre 2014 et décembre 2016.

"Les médias n'accordent pas à chacune d'entre elles le même niveau de couverture qu'avant", a affirmé un responsable de l'administration. "Nous ne pouvons pas accepter que cela devienne la norme."

Interrogé par les journalistes, le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, avait auparavant estimé, lui aussi, que certains attentats étaient passés sous silence ou minorés.

"Il y a de nombreux évènements qui n'ont d'après moi pas eu la couverture médiatique qu'ils méritaient", a-t-il dit.

Les avanies d'un décret anti-immigration à vocation anti-terroriste

Donald Trump a fait de la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique la priorité de son mandat en matière de politique étrangère et a avancé le risque d'attentats aux Etats-Unis pour justifier la signature d'un décret interdisant l'entrée sur le territoire américain des ressortissants de sept pays à majorité musulmane.

L'application de ce décret a été temporairement suspendue par un juge fédéral, ce qui a provoqué la fureur du président américain.

(Avec Reuters)