Réchauffement climatique : pas de déclaration commune du G7 faute de consensus

Par latribune.fr  |   |  352  mots
La décision a été parfaitement comprise et soutenue par les autres pays du G7, a expliqué de son côté à l'AFP la ministre française de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal.
Face aux des Etats-Unis, qui ont confirmé être en phase de réexamen de leur position sur le dossier du changement climatique, l'Italie a décidé de ne pas proposer de déclaration commune.

Les ministres de l'Energie du G7 ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur une déclaration commune lors d'une réunion lundi à Rome. Les Etats-Unis ont indiqué "réserver leur position" sur les engagements du G7 pris lors de la signature de l'accord de Paris sur le changement climatique, a déclaré le ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda, qui présidait cette réunion.

Il n'a donc pas été possible de signer une déclaration commune rassemblant tous les membres du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Canada et Italie), a-t-il précisé.

Face à ces réserves des Etats-Unis, qui ont confirmé être en phase de réexamen de leur position sur le dossier du changement climatique, l'Italie a décidé de ne pas proposer de déclaration commune, a encore expliqué Carlo Calenda.

Aucune "hostilité" américaine

La décision a été parfaitement comprise et soutenue par les autres pays du G7, a expliqué de son côté à l'AFP la ministre française de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal.

Le secrétaire américain à l'Energie Rick Perry n'a fait preuve d'aucune "hostilité" ou de "provocation" en ce qui concerne l'accord de Paris sur le climat, a encore assuré Ségolène Royal. Au Texas, Etat américain dont Rick Perry a été gouverneur, il s'est posé en "défenseur du renouvelable", a-t-elle ajouté.

Le président des Etats-Unis Donald Trump prendra position "d'ici fin mai" sur l'accord de Paris sur le climat, signé fin 2015 par plus de 190 pays dont les Etats-Unis mais qu'il a vivement critiqué durant la campagne, avait annoncé fin mars la Maison Blanche. Cette décision a relancé les spéculations sur l'attitude que la nouvelle administration entendait adopter vis-à-vis de l'accord conclu pour tenter de limiter le réchauffement en cours de la planète.

Les Etats-Unis, qui sont le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine, ont joué un rôle central dans la mise en place de ce texte en concluant, en amont, un accord avec Pékin.

(avec AFP)