Royaume-Uni : une croissance de 2% en 2016

Par latribune.fr  |   |  407  mots
Les services ont quasi intégralement soutenu l'activité britannique au quatrième trimestre.
Le choc économique immédiat que beaucoup redoutaient après le Brexit n'a pas eu lieu et la croissance est restée dynamique, tirée par le prépondérant secteur des services (finances, distribution, communication, transport, etc...).

La croissance du produit intérieur brut britannique a atteint 0,6% au quatrième trimestre et 2% sur l'ensemble de l'année 2016, marquée par la décision de quitter l'Union européenne, a annoncé l'Office des statistiques nationales (ONS) jeudi. La performance très honorable de l'économie du Royaume-Uni est à peine inférieure à celle de 2015, au cours de laquelle la croissance s'était élevée à 2,2%, et bien supérieure à ce qu'attendaient la plupart des économistes lorsque les Britanniques ont décidé par référendum de sortir de l'UE le 23 juin.

Le choc économique immédiat que beaucoup redoutaient n'a pas eu lieu et la croissance est restée dynamique, tirée par le prépondérant secteur des services (finances, distribution, communication, transport, etc...). "Tous les principaux secteurs de l'économie ont crû au cours de l'année passée, ce qui prouve une fois encore la résistance de l'économie britannique", s'est immédiatement réjoui le ministre britannique des Finances, Philip Hammond.

Bonne performance

Au final l'économie du pays a progressé un tout petit peu plus vigoureusement que celle de l'Allemagne (+1,9%) et sans doute beaucoup plus que celle de la France, dont la croissance pourrait atteindre 1,2% d'après l'Insee. Philip Hammond a toutefois reconnu qu'il y avait "de l'incertitude à venir au moment où se définit une nouvelle relation avec l'Europe". "Mais nous sommes prêts à saisir toutes les opportunités de créer une économie compétitive qui fonctionne pour tout le monde", a-t-il assuré.

La Première ministre Theresa May a officialisé la semaine dernière le fait que son pays sortirait du marché unique européen avec le Brexit, ajoutant vouloir conclure un accord commercial avec l'UE. Elle compte activer d'ici à la fin mars l'article 50 du Traité de Lisbonne qui ouvrira les négociations de sortie entre Londres et Bruxelles, qui pourraient durer deux ans.

En attendant, ce sont encore les services qui ont quasi intégralement soutenu l'activité britannique au quatrième trimestre, notamment les secteurs de la distribution, de l'hôtellerie-restauration, de la finance et du voyage.

La production manufacturière a aussi quelque peu augmenté, mais l'ONS a souligné qu'elle avait été tirée par une hausse ponctuelle des commandes dans l'industrie pharmaceutique. Une chute de l'extraction pétrolière et gazière liée à l'arrêt pour maintenance d'un vaste champ pétrolier en mer du Nord a au contraire freiné la croissance.

(Avec AFP)