Sanctions russes, climat, dette grecque : ce qu'il faut retenir du G7

Par latribune.fr  |   |  564  mots
"Les Grecs vont devoir faire des choix politiques difficiles qui seront bons pour eux sur le long terme", a souligné le président américain Barack Obama - Angela Merkel insistant, elle, sur le fait qu'"il ne reste plus beaucoup de temps".
Réunis au château d'Elmau, près de la petite ville bavaroise de Krün, ces dimanche 7 et lundi 8 juin, les dirigeants du G7 ont fait plusieurs annonces à l'issue de leur sommet de deux jours, notamment concernant les crises grecque et ukrainienne, mais également sur le sujet du climat. Revue de détail.
  • Vers une prolongation des sanctions contre la Russie

Les sanctions européennes adoptées à l'encontre de la Russie en raison de son implication dans le conflit ukrainien seront vraisemblablement prolongées jusqu'à la fin de l'année lors du Conseil européen (fin juin), a déclaré lundi 8 juin François Hollande, lors d'une conférence de presse à l'issue du G7.

"S'il était démontré que la Russie continue d'armer et d'avoir une présence militaire à l'est de l'Ukraine, s'il était également avéré (...) que les régions de l'Est ne se mettent pas dans la démarche de respecter les étapes de l'accord de Minsk, alors on pourrait justifier une aggravation des sanctions."

"Mais pour l'instant, il n'y a pas de raison non plus de les lever", a-t-il ajouté, répétant en somme ce que souligne le communiqué final du G7.

L'accord de Minsk, qui porte notamment sur un cessez-le-feu, a été conclu en février dernier dans la capitale biélorusse. Évoquant une "gigantesque menace", le président ukrainien Petro Porochenko a affirmé, jeudi dernier, que plus de 9.000 militaires russes se trouvaient en Ukraine et a accusé Moscou de vouloir "envahir" son pays.

  •  "Plus beaucoup de temps" pour un accord avec la Grèce

La France et l'Allemagne ont exhorté la Grèce et ses créanciers à aller désormais très vite en besogne pour parvenir à un accord sur la dette grecque afin d'éloigner le spectre d'une sortie du pays de la zone euro, après qu'Athènes eut rejeté les propositions des institutions internationales.

"Il ne reste pas beaucoup de temps", a estimé la chancelière allemande Angela Merkel, ajoutant que "chaque jour compte maintenant".

"Les Grecs vont devoir faire des choix politiques difficiles, qui seront bons pour eux sur le long terme", a souligné quant à lui le président américain Barack Obama.

Le président François Hollande a ajouté que des discussions sur ce sujet devraient avoir lieu mercredi 10 juin à Bruxelles en marge d'un sommet entre les dirigeants de l'Union européenne et des pays latino-américains et des Caraïbes.

  • Climat : des promesses, mais pas de contraintes

Les pays membres du Groupe des Sept (G7) ont promis de réduire la part du carbone dans leurs économies et ils ont approuvé l'objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le monde, sans pour autant s'assigner d'objectifs individuels contraignants, contrairement à ce que souhaitaient les Européens.

Dans un communiqué diffusé à l'issue du sommet d'Elmau, en Bavière, les dirigeants du G7 soutiennent l'objectif de limiter la hausse de la température moyenne dans le monde d'ici à 2100 à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Ils appuient également un objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) situé dans le haut de la fourchette de 40%-70% d'ici à 2050, par rapport à 2010, objectif recommandé par le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).

Les sept pays "réaffirment [leur] ferme détermination à adopter" un accord lors de la conférence de Paris sur le climat (COP21), qui aura lieu en novembre et décembre prochain. Le président américain Barack Obama a salué les progrès enregistrés en vue d'aboutir à accord mondial "solide".

Malgré l'absence d'objectifs contraignants, les groupes de pression environnementalistes ont salué la tonalité générale de la déclaration.

 (Avec AFP et Reuters)