La Russie déclare Daech coupable du crash au Sinaï et lâche ses bombes sur Rakka

Par latribune.fr  |   |  252  mots
Un groupe affilié à l'Etat islamique en Egypte avait revendiqué, le 31 octobre, la responsabilité de cette attaque qui a coûté la vie à 224 personnes dont 217 passagers. (Photo: un bombardier Tu-22, comme ceux qui ont participé aux attaques russes en Syrie contre Daech)
Les services secrets russes reconnaissent pour la première fois que le crash du Sinaï est un attentat et que Daech en est responsable. Aussitôt inforlé, Vladimir Poutine a amorcé une intensification des frappes en Syrie.

Publié le 17/11/2015 à 09:47. Mis à jour le 17/11/2015 à 11:23.

Le crash de l'Airbus de la compagnie Metrojet dans le Sinaï égyptien, qui a fait 224 morts le 31 octobre, était un "attentat", a déclaré mardi le chef des services secrets russes (FSB), Alexandre Bortnikov.

"On peut dire sans équivoque qu'il s'agit d'un attentat", a-t-il annoncé au président russe Vladimir Poutine, selon un communiqué publié par le Kremlin.

"Pendant le vol, un engin explosif artisanal d'une puissance équivalente à 1 kg de TNT s'est déclenché", a-t-il précisé.

La Russie effectue des frappes contre Rakka

Le président russe a aussitôt ordonné aux services de sécurité de retrouver les auteurs de cette attaque terroriste et a annoncé une intensification des frappes aériennes en Syrie.

Pour mémoire, le 31 octobre 2015, un groupe affilié à l'Etat islamique en Egypte avait revendiqué, sur ses comptes Twitter, la responsabilité de cette attaque qui a coûté la vie à 224 personnes dont 217 passagers, en représailles aux bombardements russes en Syrie.

Selon une source gouvernementale française, citée par Reuters:

"les Russes sont en train de frapper fortement la ville de Rakka [le fief de Daech en Syrie, Ndlr], c'est bien la preuve que, de leur côté, aussi il y a une prise de conscience".

Dimanche 15 novembre, en marge du sommet du G20 de Turquie, Barack Obama et Vladimir Poutine ont eu une discussion "constructive" sur l'urgence d'agir contre le groupe Etat islamique (EI) après les attentats de Paris, même si des divergences subsistent.

(Avec AFP et Reuters)