Syrie : une attaque israélienne détruit l’annexe de l’ambassade d’Iran, Téhéran promet une « réponse décisive »

Par latribune.fr  |   |  500  mots
« Des travaux sont en cours pour récupérer les corps et sauver les blessés sous les décombres », selon le ministère syrien de la Défense. (Crédits : Reuters)
Des frappes israéliennes ont détruit lundi l'annexe de l'ambassade iranienne à Damas ont tué sept membres du Corps des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, dont deux commandants.

Coup de chaud dans la poudrière du Proche-Orient. Ce lundi, l'annexe de l'ambassade d'Iran à Damas a été détruite dans une frappe attribuée à Israël par les médias iraniens et syriens.  Selon l'ambassadeur iranien, « six missiles » ont été tirés par des avions de chasse « F-35 ». Il s'agit du cinquième raid en huit jours ayant visé la Syrie, où l'Iran et ses alliés soutiennent le pouvoir de Bachar al-Assad.

L'attaque a fait 11victimes, dont sept Gardiens de la révolution islamique. Parmi eux deux commandants ont été tués dans le raid. Plus exactement, il s'agit de deux commandants de la force Qods, unité d'élite chargée, au sein des Gardiens de la révolution, des opérations à l'extérieur de l'Iran.

« Réponse décisive »

Par la voix de son ambassadeur en Syrie, Hossein Akbari , l'Iran a promis « une réponse décisive » à cette attaque en Syrie. Le ministre des Affaires étrangères iranien, Amir-Abdollahian, a quant à lui appelé à « une réponse sérieuse  » de la communauté internationale « à de telles actions criminelles ». Pour lui,  il s'agit d' « une violation de toutes les obligations et conventions internationales ».

Des photos AFP montrent le bâtiment entièrement détruit, réduit à l'état de ruine. Non loin de la scène, des dizaines d'hommes sont rassemblées en face des lieux. Une ambulance est sur le site. Un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré ne pas commenter les informations rapportées dans les médias étrangers. La télévision d'Etat syrienne a confirmé que le bâtiment avait été attaqué. Plus tôt, les médias iraniens avaient rapporté que la résidence de l'ambassadeur et le consulat iranien avaient été visés, sans donner plus de détails.

A Téhéran, l'agence de presse iranienne Nour a indiqué que « Hossein Akbari, ambassadeur de la République islamique d'Iran à Damas, ainsi que sa famille, n'ont pas été blessés lors de l'attaque israélienne ». Cette attaque « montre la réalité de l'entité sioniste qui ne reconnaît aucune loi internationale et fait tout ce qui est inhumain pour atteindre ses objectifs », a commenté Hossein Akbari, cité par l'agence Sana.

Intensification des frappes depuis le 7 octobre

Israël a mené des centaines de frappes en Syrie voisine contre des positions du pouvoir syrien, des groupes pro-iraniens, comme le Hezbollah libanais, et des cibles militaires iraniennes depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011. Les frappes se sont intensifiées depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, un allié du Hezbollah et de l'Iran, ennemis d'Israël. Des frappes israéliennes visent dans le même temps des responsables du Hezbollah au Liban, d'où la formation chiite pro-iranienne mène des attaques contre Israël. Israël commente rarement ses frappes en Syrie mais affirme qu'il ne permettrait pas à l'Iran, son ennemi juré, de s'implanter à sa frontière.