Trump menace de couper l'aide financière américaine aux Palestiniens

Par latribune.fr  |   |  451  mots
L'aide financière des Etats-Unis aux Palestiniens s'élève jusqu'à présent à plus de 300 millions de dollars par an. (Crédits : Kevin Lamarque)
Sur Twitter, Donald Trump crée à nouveau des vagues avec son annonce. Ce nouvel épisode intervient un mois après que le président américain reconnaisse unilatéralement Jérusalem comme capitale d'Israël.

Le président américain Donald Trump a menacé mardi de couper l'aide financière des Etats-Unis aux Palestiniens, qui ont aussitôt dénoncé un "chantage" américain.

L'aide financière des Etats-Unis aux Palestiniens s'élève jusqu'à présent à plus de 300 millions de dollars par an.

"Nous payons les Palestiniens des centaines de millions de dollars par an sans reconnaissance ou respect" de leur part, a tweeté Donald Trump.

"Puisque les Palestiniens ne sont plus disposés à parler de paix, pourquoi devrions-nous leur verser des paiements massifs à l'avenir?", a-t-il ajouté.

Les relations américano-palestiniennes tendues

Hanane Ashrawi, membre du comité exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a réagi en proclamant que les Palestiniens ne céderont pas au "chantage" exercé par les Etats-Unis.

"Nous ne céderons pas au chantage (...). Maintenant il (le président Trump) ose accuser les Palestiniens des conséquences de ses actions irresponsables", a affirmé Hanane Ashrawi dans un communiqué en évoquant notamment la récente décision du président américain de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.

Lire aussi : Jérusalem, "capitale d'Israël": Trump déroute la communauté internationale

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a annoncé le mois dernier que les Palestiniens n'accepteraient plus aucun plan de paix américain après la décision de Donald Trump de reconnaître unilatéralement Jérusalem en tant que capitale d'Israël.

En agissant de la sorte, en violation des résolutions des Nations unies, le président américain a fait perdre à son pays son statut de "médiateur honnête dans le processus de paix", a justifié Mahmoud Abbas lors d'une visite à Paris.

Avec Jérusalem, Trump avait interloqué la communauté internationale

Les Etats-Unis avaient déjà menacé de prendre des mesures de rétorsion après un vote à l'Assemblée générale de l'ONU, le mois dernier, condamnant la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d'Israël.

"Nous nous en souviendrons quand on nous demandera encore une fois de verser la plus importante contribution" financière à l'ONU, avait lancé l'ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley.

Se faisant la porte-voix du président américain, elle avait déploré devoir "payer pour le privilège douteux d'être méprisé", menaçant à nouveau de "mieux dépenser" l'argent des Américains à l'avenir.

Donald Trump a rompu, le 6 décembre, avec la position de ses prédécesseurs et avec le consensus international en faisant son annonce controversée sur Jérusalem.

La vision internationale largement répandue reste celle de Jérusalem comme la capitale d'Israël et d'un Etat palestinien indépendant.

(avec agences)