Venezuela : hausse de 40% du salaire minimum à la veille d'une grève générale

Par latribune.fr  |   |  316  mots
Jugé responsable de la crise économique que traverse actuellement le pays, Nicolas Maduro fait l'objet d'un référendum révocatoire, dont le processus a été suspendu cette semaine.
Après une première hausse de 30% au printemps, le président Nicolas Maduro a annoncé une nouvelle augmentation de 40% du salaire minimum qui, même si elle paraît importante en apparence, reste infime par rapport à l'inflation galopante.

Face à l'imminence d'une grève générale, convoquée par l'opposition, le président de la République bolivarienne, Nicolas Maduro, a annoncé jeudi une très forte augmentation du salaire minimum.

"Je décrète et je vais signer une augmentation de 40% du revenu minimum légal des travailleurs", actuellement légèrement inférieur à 140 dollars par mois, a déclaré le chef de l'Etat lors d'une cérémonie de remise de logements sociaux. Importante en apparence, cette hausse reste toutefois infime par rapport à l'inflation galopante dans ce pays.

Grève générale vendredi

Asphyxié par la chute des cours du brut, source de 96% de ses devises, le Venezuela vit l'une des pires crises économiques de son histoire et son inflation, stimulée par les pénuries, est devenue totalement incontrôlable : elle devrait atteindre 475% cette année selon le FMI puis exploser à 1.660% en 2017.

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La veille, l'opposition réunie au sein de la coalition de la Table pour l'unité démocratique (MUD, centre) a mobilisé des centaines de milliers de personnes à travers le pays contre le chef de l'Etat. Elle a ensuite appelé à une grève générale vendredi.

Référendum révocatoire suspendu

Ce mouvement a été organisé par l'opposition en réponse à la suspension par le Conseil national électoral (CNE) du processus de référendum révocatoire en vue du départ du président, processus qui aurait justement dû entrer mercredi dans sa dernière ligne droite avec un ultime recueil de signatures.

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Les "antichavistes", du nom de l'ex-président Hugo Chavez décédé en 2013, exigent le départ de Nicolas Maduro, élu en 2013 et dont le mandat expire en 2019, le jugeant notamment responsable de la crise économique.

 (Avec AFP)