"Nous appelons à une grève générale vendredi prochain, tout le monde reste chez soi", a déclaré Jesus Torrealba, secrétaire général de la coalition de la Table pour l'unité démocratique (MUD, centre), devant une foule immense à Caracas.
Acculant un peu plus le chef de l'État, les antichavistes ont convoqué une "marche pacifique" le 3 novembre vers le palais présidentiel de Miraflores. L'objectif de cette nouvelle manifestation sera de signifier à M. Maduro le résultat du vote du Parlement, prévu juste avant, sur la procédure pour manquements au devoir de sa charge - lorsque le chef de l'État ne remplit plus ses fonctions. La MUD étant majoritaire au Parlement, le résultat de ce vote fait peu de doute.
Un pays au bord de la rupture
Dans ce pays pétrolier en plein naufrage économique sous l'effet de la chute des cours du brut, la tension est à son comble alors que les deux camps s'accusent mutuellement de "coup d'État". En fin de semaine dernière, le président vénézuélien effectuait une tournée au Moyen-Orient cherchant à renforcer la coopération entre les pays producteurs de pétrole, Opep et non-Opep pour retrouver un niveau acceptable pour le prix du pétrole pour sortir de cette crise économique.
Asphyxié par la chute des cours du brut, source de 96% de ses devises, le Venezuela vit l'une des pires crises économiques de son histoire et son inflation, stimulée par les pénuries, est devenue totalement incontrôlable: elle devrait atteindre 475% cette année selon le FMI puis exploser à 1.660% en 2017.
(Avec l'AFP)